Les inondations n’ont pas épargné la côte est calédonienne, ici la RT1 à la Ouenghi, au niveau des Paillottes ©Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
L’alerte 2 a été levée dans la journée du mardi 11 avril en Nouvelle-Calédonie. Le cyclone Cook laisse derrière lui quatre blessés légers, un septuagénaire porté disparu et de nombreux dégâts matériels. Après Debbie, Cook est le deuxième gros cyclone de cette saison tardive dans le Pacifique.
C’est à 6h (heure locale) que le niveau d’alerte 2 a été levé en Nouvelle-Calédonie. Selon un premier bilan établi par la sécurité civile, le cyclone Cook a fait quatre blessés légers: deux à Poindimié, un enfant à Thio et un dernier à Ouvéa. « Un homme de 73 ans est toujours porté disparu sur la commune de Kouaoua, pour lequel les recherches menées par la Gendarmerie Nationale sont toujours en cours », précise toutefois la Direction de la sécurité civile.
Du côté des dégâts matériels, les autorités calédoniennes recensent plusieurs « arbres couchés, routes bloquées, inondations et creeks en crue ». Toutefois, la Collectivité d’Outre-mer a été « relativement épargnée »: « La traversée de la chaîne montagneuse a déboussolé le phénomène qui a cessé de gagner en puissance et a accéléré sa course dévastatrice ». « Ainsi que nous le pensions, c’est surtout la côte est, là où est arrivé le cyclone, qui a été la plus durement touchée », a indiqué Philippe Germain, Président du gouvernement calédonien, « même si la côte ouest n’a pas été épargnée, notamment le réseau électrique entre Païta Nord et Moindou ».
De son côté, la Direction de la sécurité civile précise que « plusieurs toitures d’habitations ont été emportées sur Lifou, et certaines tribus isolées des communes de Canala et Kouaoua ont été sévèrement impactées ». A 17h (heure locale), 5 537 foyers n’auraient toujours pas d’électricité, essentiellement dans les communes du Mont-Dore, de Dumbéa et de Bourail. « L’aérodrome domestique de Magenta et l’aéroport international de La Tontouta ont repris une activité normale ». Cook se dirige désormais vers la Nouvelle-Zélande, qui se prépare à d’éventuelles inondations.
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— Charles Baudry (@CharlesBaudry) 10 avril 2017
Une saison 2016/2017 tardive
Après Debbie qui a fortement touché la côte est australienne, le cyclone Cook et le deuxième phénomène météorologique majeur de la saison chaude 2016/2017 dans le Pacifique sud. Pour le site Cyclone Xtrème, la saison 2016/2017 est « plus que particulière ». « En général, le premier phénomène tropical de la saison à l’échelle du bassin Pacifique Sud-Ouest est baptisé en décembre et la période la plus active se situe de mi-janvier à mi-mars avec 50 % des phénomènes nommés ». Pas exceptionnel toutefois, puisque la saison chaude propice aux cyclones s’étend jusqu’au 30 avril et « si on recherche les dates de démarrage de saison les plus tardives, viennent les saisons 1984/1985, 1995/1996 et 2014/2015 ». « Un début de saison tardif ne signifie pas forcément une saison calme », a rappelé Météo France Calédonie. Et les Calédonie savent bien que plus ils surviennent tardivement dans la saison, plus les cyclones peuvent être violents.