© Gerno Odang
Après une énième nuit de négociation, la signature du protocole d’accord devrait se dérouler dans les prochaines heures. Un accord de fin de conflit qui conduira instantanément à la levée des barrages, en place depuis le 16 mars.
Collectif, élus et Préfet de Guyane doivent se retrouver à 14h00 pour relire une dernière fois le texte baptisé « Accord de Guyane » avant de le signer. Davy Rimane porte-parole du collectif « Pou la Gwiyann dékolé » indiquait à l’aube de ce 21 avril que « le document est en voie de finalisation».
Une signature qui mettra fin à un mois de conflit dans lequel le collectif revendiquait des mesures sécuritaires, économiques et sociales pour cette collectivité. Ils ont obtenu ainsi ces derniers jours, que le gouvernement « acte » les 2,1 milliards supplémentaires demandés, la cession gratuite de 250.000 hectares de foncier à la Collectivité Territoriale Guyanaise et aux communes de Guyane ». Dans cet accord de Guyane, l’Etat a également pris l’engagement de rétrocéder totalement 400.000 hectares aux peuples autochtones et bushinengue. Enfin, il a aussi obtenu la garantie n’y aurait aucune poursuite judiciaire, pénale et financière envers « les signataires de l’accord ». Le collectif s’est engagé à lever les barrages, dans la foulée de la signature. De son coté, la Ministre des Outre-mer a déclaré dans un communiqué avoir « suivi avec la plus grande attention, en lien avec la préfecture, l’évolution des négociations menées avec l’ensemble des parties prenantes au cours de la nuit du 20 au 21 avril ».
Si la mobilisation guyanaise connaît son épilogue, de nombreuses questions se posent. Quel calendrier pour la mise en oeuvre des mesures immédiates ? Le nouveau gouvernement respectera-t-il les engagements pris par le gouvernement Cazeneuve? Qui paiera la facture des pertes spatiales, économiques engendrées par ce conflit?
En attendant, les Guyanais reprendront petit à petit leur activité quotidienne. Dès demain, ils sont appelés à se rendre aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle.