Crise sociale en Guyane: La signature d’un protocole d’accord « proche » selon le préfet et le collectif

Crise sociale en Guyane: La signature d’un protocole d’accord « proche » selon le préfet et le collectif

© Gerno Odang

Le mouvement en Guyane qui dure depuis un mois touche-t-il à sa fin? Le collectif Pou la « Gwiyann dekolé » a souligné « des avancées significatives » lors de sa discussion de l’accord. Cependant, la mobilisation reste de mise. Une journée « Ville Morte » est prévue ce jeudi.

A quelques détails près, le collectif et le gouvernement semblent sur la même longueur d’ondes. Le collectif, s’est dit prêt « a signer » dès les dernières modifications sont actées. « Une fois qu’il est signé, les barrages sont levés » a expliqué Davy Rimane, porte-parole de Pou la Gwiyann Dékolé.
Parmi les avancées significatives, il a souligné que le gouvernement « légitimait les 2,1 milliards » supplémentaires réclamés par le collectif, alors que le Premier ministre avait d’abord parlé de revendications « irréalistes ». Mais le gouvernement veut intégrer cela dans un futur « plan de convergence » (prévu par la loi égalité réelle outre-mer), ce que ne souhaite pas le collectif. Il a également salué « le fait que l’Etat a acté le fait qu’il n’y aurait aucune poursuite judiciaire, pénale et financière envers les participants au mouvement ». Davy Rimane a appelé à une « journée ville morte » pour jeudi, « dernier tour de clé pour marquer le coup et clôturer cette phase ». Un meeting est prévu à 20H00 à l’issue de cette journée.

© Pou la Gwiyann Dekolé Facebook

© Pou la Gwiyann Dekolé Facebook

De son côté le préfet de Guyane Martin Jaeger a affirmé à la presse que le texte était « dès ce soir » soumis à signatures. « J’estime que maintenant nous devons passer à une phase de mise en oeuvre des accords » et que « nous puissions revenir à la normale », a-t-il insisté. Sur  le sujet des poursuites judiciaires, le représentant de l’Etat affirme qu’il n’était « pas hostile » à ce que d’éventuelles plaintes de l’administration n’aboutissentpas, il ne donnait « pas d’ordre au procureur ».