Au lendemain de l’annonce de la délocalisation partielle décidée par l’ARS et le gouvernement, le parquet de Pointe-à-Pitre a ouvert le 7 juin une information judiciaire pour connaître les circonstances de l’incendie du 28 novembre dernier ayant causé l’évacuation de près de 1200 personnes.
Trois motifs ont été retenus a précisé Xavier Bonhomme, procureur de la République de Pointe-à-Pitre : « dégradation involontaire du bien d’autrui par explosion ou incendie dû à la violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence », « mise en danger de la vie d’autrui » et « blessures involontaires avec incapacité supérieure à trois mois ».
Une première enquête préliminaire suite à l’incendie privilégiait » la cause accidentelle sans exclure la piste criminelle » avec la piste du « mégot de cigarette »
Défaillance technique du système de climatisation
L’expertise de l’assureur de l’hôpital, « récupérée par le parquet », met en effet en cause une défaillance technique et incrimine « le système de climatisation du local » où a pris l’incendie, selon la même source. « Il est important d’avancer sur ce sujet et d’en déterminer la responsabilité et l’imputabilité », souligne encore Xavier Bonhomme, ajoutant que « beaucoup de déchets de toutes sortes » se trouvaient dans le local technique, ayant pu jouer un rôle dans la propagation de l’incendie.
« De nombreuses auditions » ont été menées dans le cadre de l’enquête car « plusieurs personnes travaillaient » dans ou à proximité du local technique où a pris l’incendie. L’enquête devra par ailleurs déterminer « d’éventuels dysfonctionnements de l’alarme au niveau du local et des portes coupe-feu qui auraient été constamment ouvertes, c’est à vérifier », ajoute encore le procureur.
Deux juges ont été saisis mercredi. La peine encourue est de « 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende ».