Chanté Nwel : Patrick Karam veut une « reconnaissance officielle d’une tradition culturelle »

Chanté Nwel : Patrick Karam veut une « reconnaissance officielle d’une tradition culturelle »

Patrick Karam (à droite) et Jacques Ambrosio, Président du Jury pour le label Chanté Nwel ©Outremers360

Ce mardi 5 décembre, le Vice-Président de la région Île de France en charge des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, a présenté l’édition 2017 du Chanté Nwel, tradition antillaise des fêtes de fin d’année. Grandes nouveautés pour cette année : la création d’un label et d’un concours récompensant les meilleurs Chanté Nwel.

« Quand les Antillais sont venus avec le Bumidom, ils sont venus avec leur culture qui leur permettait de garder le lien avec le pays natal, ce qui permettait aux enfants de rester antillais et d’avoir cette identité antillaise », explique Patrick Karam, Vice-président du Conseil régional d’Île de France et natif de Guadeloupe. En 2017, ce dernier souhaite une « reconnaissance officielle d’une tradition culturelle ». « Nous avons décidé de monter un programme sur le Chanté Nwel avec plusieurs aspects. D’abord une labellisation des meilleurs Chanté Nwel basé sur la tradition, la façon d’accueillir, le décor, la gratuité », indique-t-il. Parmi les autres critères pour être labellisé : la notion de partage, l’aspect sécuritaire, l’organisation ou encore, les costumes et l’interactivité avec le public.

Pour l’heure, une quarantaine d’associations réparties dans une cinquantaine de villes d’Île de France participent à ce Chanté Nwel « structuré ». Les associations labellisées se voient offrir la somme de 300 euros après évaluation des critères par un Jury présidé par Jacques Ambrosio, Président de l’Association Accolade. « C’est important que ce label existe en Île-de-France parce que nous donnons notre caution à ces associations et nous allons plaider pour leur cause auprès des maires », poursuit Patrick Karam. Le Vice-président souhaite notamment sensibiliser les collectivités sur l’aspect rassembleur et la cohésion sociale que créent les Chanté Nwel pour convaincre celle-ci de mettre à disposition des salles de représentation de façon gratuite.

« Nous allons ensuite faire un concours pour récompenser les meilleurs Chanté Nwel ». A la clé de ce concours : 3 000 euros pour le 1er Prix, 2 000 euros pour les deux 2èmes Prix et 1 000 euros pour les trois 3èmes Prix. Le concours aura lieu jusqu’au 23 décembre, date du dernier Chanté Nwel, et les lauréats, départagé par un Jury présidé par Patrick Karam, seront connus en janvier 2018. Ce week-end, pas moins de 16 Chanté Nwel sont prévus dans toute l’Île de France.

Qu’est-ce que le Chanté Nwel ?

Chanté Nwel est une tradition antillaise qui se déroule entre les fêtes de la Toussaint et Noël, notamment en Guadeloupe et Martinique. Cette tradition permet aux Antillais de se regrouper afin de chanter des cantiques de Noël et partager un repas traditionnel. Si, historiquement, cette rencontre se fait dans un cadre familial ou amical, elle s’est généralisée au sein d’entreprises ou donne lieu à des festivités publiques.

Les chants de Noël sont revisités au rythme des Antilles, avec souvent l’utilisation du gwo ka ou de la biguine en Guadeloupe, et peuvent être réadaptés en langue créole. Avec ce label, Patrick Karam souhaite également que cette tradition soit partagée avec tous les Franciliens, quelles que soient leurs origines.