Téléphonie portable: Pour l’ARCEP, la fin du roaming en Outre-mer oui mais sous conditions

Téléphonie portable: Pour l’ARCEP, la fin du roaming en Outre-mer oui mais sous conditions

La fin du roaming en Outre-mer est jugée trop rapide par l’Arcep. Elle préconise de davantage encadrer cette disposition par des mesures d’accompagnement afin de préserver l’investissement dans la 4G dans ces territoires.

On pensait la fin du roaming en Outre-mer fixée au 1er mai 2016 mais c’était sans compter sur le dernier avis de l’Arcep. Le gendarme des télécommunications craint que cette disposition adoptée en octobre dernier par le Parlement soit néfaste pour les opérateurs ultramarins. Dans un avis transmis au gouvernement le 15 septembre et rendu public sur son site hier, l’Arcep estime que  » la disposition est de nature à déstabiliser fortement les marchés ultramarins. » Selon ce dernier, cette disposition arrive trop tôt. « Cette disposition en France, si elle devait entrer en vigueur en janvier 2016, pourrait conduire à une hausse des prix dans certains territoires, à la disparition de certaines offres bon marché, voire à la fragilisation de certains acteurs économiques, en particulier outre-mer » affirme encore l’autorité ».

L’autorité préconise donc d’instaurer la mise en place de mesures d’accompagnements. Il insiste pour une réforme des tarifs de gros entre opérateurs et la fixation de limites d’usage. Sur le premier point, l’opérateur qui accueille les communications d’un autre en itinérance doit pouvoir lui facturer le service.  L’Arcep propose de limiter l’itinérance à 30 jours par an est une piste envisagée. L’objectif  est donc de préserver le modèle économique des opérateurs téléphoniques et de renforcer leurs investissements au lancement de services mobiles à très haut débit et à l’investissement dans le déploiement de réseau 4G. Ainsi, pour un basculement de la fin du roaming dans de bonnes conditions, l’Arcep conseille de s’appuyer sur le calendrier européen, dont la fin de l’itinérance est prévue pour 2017. « L’autorité ne peut au final qu’inviter les pouvoirs publics à s’inscrire dans la démarche européenne et à mettre en œuvre outre-mer les dispositions des textes européens, dès qu’elles entreront en vigueur » conclut-elle. L’Arcep invite les parlementaires à en tenir compte dans le cadre des débats actuels sur la loi Numérique.