Le premier tir d’Ariane 6 n’aura pas lieu avant le second semestre 2021

Le premier tir d’Ariane 6 n’aura pas lieu avant le second semestre 2021

©ESA

Le tir inaugural de la fusée Ariane 6 n’aura pas lieu avant la « deuxième moitié de 2021 » en raison de retards provoqués par l’épidémie due au coronavirus, a-t-on appris auprès de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Le délai initialement envisagé d’un tir avant la fin de l’année n’est plus tenable, a indiqué Daniel Neuenschwander, directeur du transport spatial européen de l’ESA, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE), selon un responsable de l’ESA.

Le chantier du pas de tir dédié au futur lanceur à Kourou (Guyane), sous l’égide de l’agence spatiale française le CNES, a été interrompu de la mi-mars à la mi-mai avant de reprendre avec les contraintes imposées par les mesures sanitaires. D’autant que le virus continue de circuler activement en Guyane.

Le tir inaugural devrait avoir lieu « plutôt sur la deuxième partie de 2021. Je pense que raisonnablement, ce ne sera pas avant juillet », a affirmé à l’AFP André-Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup. Avant le premier vol, ArianeGroup doit encore effectuer plusieurs tests.

L’exemplaire de vol du moteur Vulcain de l’étage principal de la fusée « devrait être testé d’ici la fin du mois de juillet » à Vernon (ouest de la France). Un autre test, de mise à feu de l’étage supérieur de la fusée, doit également avoir lieu.

Le banc de test est prêt, l’étage va partir à Lampoldshausen (Allemagne) dans le courant de l’été. « On va faire tous les essais au sol de rallumage du (moteur) Vinci, de remplissage des réservoirs, de ce qu’on peut faire au sol (qui soit) représentatif de ce qui va se passer quand il sera en orbite », a-t-il expliqué.

Ensuite auront lieu les « essais combinés » entre la fusée complète et son pas de tir, qui étaient initialement prévus cet été. « On va faire toutes les séquences de préparation de vol, de remplissage des réservoirs, d’allumage du moteur Vulcain et de simulation de toutes les missions. Cela devrait durer de quatre à cinq mois », a détaillé André-Hubert Roussel.