Visite des rois de Wallis-et-Futuna à Paris: L’évolution statutaire de Wallis-Et-Futuna et le développement économique comme axes majeurs des réunions de travail

Visite des rois de Wallis-et-Futuna à Paris: L’évolution statutaire de Wallis-Et-Futuna et le développement économique comme axes majeurs des réunions de travail

L’évolution statutaire de Wallis et Futuna et le développement économique de l’archipel pour faire face à la désertification de ces territoires par la jeunesse, sont les principaux sujets abordés par la délégation des autorités coutumières, reçues lundi matin au ministère des Outre-mer. 

En visite à Paris jusqu’au 14 juillet,  la délégation est notamment composée du roi d’Alo (Futuna), Filipo Katoa, du roi de Sigave (Futuna), Eufenio Takala, ainsi que du Premier ministre d’Uvéa (Wallis), Mikaele Halagahu, et de plusieurs ministres et chefs coutumiers. Ils ont été accueillis lundi matin pour une réunion de travail par la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin, qui s’est dite « préoccupée » par « l’évolution démographique très défavorable » sur ces îles. « Nous avons perdu en quelques années plus de 5.000 habitants », a confirmé Soane Kaikilekofe, ministre du royaume de Sigave. En 2013, Wallis et Futuna comptait un peu plus de 12.000 habitants.

La ministre a souligné « l’éloignement » dont souffrent ces îles, qui nécessitent « une attention toute particulière et soutenue dans la mise en œuvre coordonnée des moyens modernes de communication nécessaires au progrès social ». Le désenclavement du territoire passera notamment par le développement d’internet à très haut débit, grâce à un partenariat entre Wallis et Futuna et les Samoa pour accéder au câble et financé par l’Union européenne dès 2017, a-t-on précisé au ministère.  Par ailleurs, pour améliorer la desserte aérienne – Wallis et Futuna est le seul territoire français qu’on ne peut pas quitter tous les jours faute de desserte quotidienne -, une liaison devrait être assurée à partir de 2018 avec Fidji. George Pau-Langevin a également souligné « l’attachement porté au statut de 1961 qui régit depuis plus de 50 ans le fonctionnement des institutions, ce qui ne doit pas exclure cependant la recherche partagée de perspectives d’évolution », pour « l’adapter au monde actuel et à l’environnement dans le Pacifique ».

Avec AFP