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Hier, le procureur général de la Cour d’appel de Papeete a adressé un communiqué précisant que la dernière peine de deux ans d’inéligibilité de Gaston Flosse serait effective en juillet 2017, soit à la fin de la peine actuelle. Un cumul qui, semble-t-il, empêchera Gaston Flosse de se présenter aux élections territoriales de 2018.
Jeudi dernier, la Cour d’appel de Papeete a confirmé la peine d’inéligibilité de deux ans requise contre Gaston Flosse dans l’affaire dite du SED. Dans la foulée, lui et son avocat annonçaient un appel devant la Cour de Cassation avant de faire marche arrière pour des questions de calendrier ; un énième appel aurait renvoyé l’affaire à début 2017 et si la peine était confirmée, l’inéligibilité aurait été effective jusqu’en 2019. Sauf que, jeudi dernier, la Cours d’appel avait déjà refusé la confusion de peine. Gaston Flosse étant sous l’effet d’une peine de « trois années d’interdiction des droits civiques, civils et de famille » jusqu’au 23 juillet 2017, la nouvelle peine confirmée ne serait effective qu’à la fin de la première. Une précision confirmée par communiqué ce mercredi matin par François Badie, procureur général de la Cours d’appel, « les peines prononcées de même nature s’exécutent cumulativement dans la limite du maximum légal le plus élevé », soit 5 ans précise Radio 1 Tahiti. « En conséquence, les deux peines complémentaires de trois années d’interdiction des droits civiques, civils et de famille et de deux années d’inéligibilité (droit de vote et éligibilité) ont vocation à se cumuler ».
Pourtant, Gaston Flosse et son avocat, Me Quinquis, ne l’entendent pas ainsi. Interrogé par radio 1 Tahiti, l’ancien Président de la Polynésie française affirme, « mes avocats n’ont pas du tout la même interprétation ». Même son de cloche du côté de Me Quinquis qui prépare l’inscription de son client sur les listes électorales de 2018. Les affaires politico-judiciaires de Gaston Flosse ressemblent de plus en plus à un feuilleton télévisé sans fin.