© Préfet de Guadeloupe
Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a annoncé lundi en Guadeloupe un plan de 10 millions d’euros contre les sargasses, ces algues brunes nauséabondes qui polluent les rivages.
L’État prendra en charge près de 50 % du financement de ce plan prévu sur deux ans (jusqu’en 2019). Le reste sera financé par l’Union Européenne et les collectivités, dont l’investissement sera à adapter en fonction des besoins. « Il faut qu’à la prochaine saison on puisse atteindre l’objectif de ramassage 48h après les échouages », ont indiqué les services du ministères.
Le plan comprend également le déploiement de 22 capteurs en Guadeloupe, mais aussi en Martinique, qui permettront de remonter les données d’échouages, de dégagement de gaz, et d’améliorer la surveillance, afin que les collectivités puissent émettre des bulletins quotidiens par exemple. L’ensemble des données seront mises en ligne sur un site en open data et participatif.
Avec @AnnickGirardin nous annonçons les mesures du plan sargasse
? 10M€ sur 2018-2019 pour investir dans du matériel de collecte
? un site internet qui regroupera toutes les informations utiles
? ➕de 3M€ pour poursuivre les actions d’urgencehttps://t.co/3PH6RpyVJR pic.twitter.com/Pg9cXoj8zn— Nicolas Hulot (@N_Hulot) 12 juin 2018
Une mission à la recherche de solutions dans les îles voisines
Enfin, une mission, dirigée par le sénateur Théophile, se rendra dans les îles voisines à la recherche de solutions de ramassage et de valorisation, mais aussi dans l’optique de favoriser une coopération régionale.
Du point de vue des indemnisations, si « des mesures conservatoires », notamment un moratoire sur les charges des entreprises, seront mises en place, les discussions avec les assureurs doivent se poursuivre. « Il s’agit aussi d’anticiper sur les années suivantes », notent les services du ministère, pour qui les territoires doivent « être prêts » à affronter de nouvelles crises dans le futur.
Sur ce déplacement, Nicolas Hulot et ses équipes assurent « avoir pris la mesure », tant de la situation que de la nécessité d’une plus grand transparence sur les actions menées. Face aux critiques sur sa visite tardive, l’équipe ministérielle indique que les choses « n’ont pas commencé là », et que les élus locaux, ainsi que les populations ont pris le problème à bras-le-corps, avec des gens « exaspérés mais mobilisés », dont la l’action et l’ingéniosité, malgré la lassitude et l’épuisement ont été saluées.
Arrivée à Fort de France, Martinique avec @AnnickGirardin, au centre opérationnel de zone (COZ) pour faire le point sur la situation avec les services de l’Etat & saluer tous ceux qui sont mobilisés depuis le 27 avril aux côtés des habitants des Antilles
??????@prefet972pic.twitter.com/2Iz7iLFkpx— Nicolas Hulot (@N_Hulot) 11 juin 2018
communiqué commun Annick Girardin / Nicolas Hulot
Avec AFP