Révision du droit du sol : Chantal Berthelot juge inacceptable la proposition d’Alain Juppé

Révision du droit du sol : Chantal Berthelot juge inacceptable la proposition d’Alain Juppé

© Assemblée Nationale La proposition d’Alain Juppé sur la révision du droit du sol n’a pas manqué de susciter des réactions. La député guyanaise Chantal Berthelot qualifie « d’inacceptable » et de « considérations électorales » la révision proposée par le candidat aux primaires des Républicaines lors de sa visite en Guyane.

Dans un communiqué de presse, Chantal Berthelot a marqué son opposition à la révision du droit du sol proposée par Alain Juppé. Le 5 avril dernier, le candidat favori à la primaire des Républicains Alain Juppé a évoqué une modification des règles du droit du sol. « Lorsque la femme vient accoucher dans une maternité sur le territoire français, je propose que l’acquisition de la nationalité française par le droit du sol ne soit possible que si l’un des deux parents au moins soit en situation régulière, c’est à dire par exemple détenteur d’un titre de séjour, au moment de la naissance de l’enfant », a déclaré Alain Juppé lors d’un point presse. Une proposition que la député guyanaise a qualifié « d’inacceptable » ce mercredi 6 avril.Actuellement le droit du sol permet à tout enfant né en France de parents étrangers  d’acquérir la nationalité française avant sa majorité : ses parents peuvent la demander quand l’enfant atteint 13 ans, s’il vit en France depuis au moins 5 ans. A 16 ans, l’adolescent peut également réclamer seul la nationalité française s’il a vécu en France pendant au moins cinq ans.

« Des considérations électorales »

Pour Chantal Berthelot, cette proposition a des visées particulières.  » Cette proposition, qui répond à des considérations électorales que nous ne pouvons ignorer, peut apparaitre séduisante, notamment pour ceux qui associent bien volontiers « droit du sol » et « droits sociaux », précise le communiqué. Aux arguments d’Alain Juppé, la député guyanaise avance le rôle bénéfique de l’octroi de la nationalité par le biais du droit du sol. « Quelle société peut refuser la nationalité et donc la citoyenneté à un enfant nait sur notre territoire et qui compose et participe à notre société depuis sa naissance ? Nous parlons là d’enfants scolarisés, intégrés, qui partagent leur quotidien avec nos enfants et se lient d’amitié avec eux, mais aussi avec notre culture, nos traditions, nos valeurs, nou Péyi », poursuit-elle. Chantal Berthelot a également  invité les personnalités politiques de l’hexagone « à se concentrer sur les problématiques et les défis réels de notre territoire« .