Réforme des congés bonifiés : Dominique Théophile appelle le gouvernement à la prudence et à la concertation

Réforme des congés bonifiés : Dominique Théophile appelle le gouvernement à la prudence et à la concertation

Le sénateur de Guadeloupe Dominique Théophile a appelé le gouvernement à la prudence et à la concertation lors des questions d’actualité au Sénat, concernant la réforme des congés bonifiés pour les fonctionnaires ultramarins affectés dans l’hexagone, annoncée en 2018 par le Président de la République. 

« Le contenu de cette réforme a depuis été sujet à diverses interprétations qu’il s’agissait de clarifier » a fait valoir le sénateur de Guadeloupe, rappelant que ces congés bonifiés « étaient considérés comme « un avantage social acquis » après de dures et longues batailles ». En réponse au sénateur Dominique Théophile, le secrétaire d’État chargé de la réforme de la fonction publique, Olivier Dussopt, a ainsi précisé « que la surrémunération ne sera pas supprimée et que conformément aux annonces du Président de la République des travaux seront conduits, non pas pour remettre en cause le droit aux congés bonifiés mais pour en moderniser les modalités d’application ».

Le sénateur « souhaite que le gouvernement prenne le temps de la concertation, devant une telle décision. Enfin, il souhaite que tous les parlementaires, quel que soit leur obédience politique, puissent être associés aux décisions définitives », indique encore Dominique Théophile dans un communiqué. La semaine dernière, Victoire Jasmin, également sénatrice de Guadeloupe, avait mis en garde le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, contre une « volonté méthodique et ciblée, de détruire un à un, tous les droits sociaux acquis au prix de longues années de luttes politiques et syndicales ». La délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale a de son côté chargé les députés David Lorion et Lénaïck Adam d’un rapport sur cette réforme.

« La réforme des congés bonifiés du gouvernement prévoit : Des retours plus fréquents pour ceux dont les intérêts matériels et moraux sont en Outre-mer ; Une prise en charge du coût des billets d’avion ; Un maintien de la surrémunération » et « Une prise en compte des temps de transport réels », a insisté la ministre des Outre-mer Annick Girardin.