Le 2 novembre dernier, Edouard Philippe obtenait un accord politique sur les listes électorales calédonienne © Outremers360
Le 17ème et dernier Comité des Signataires avant le vote référendaire débute ce 27 mars à Matignon (Paris). Placé sous l’égide d’Edouard Phillipe, les différentes partis politiques de Nouvelle-Calédonie se pencheront sur la formulation de la question qui sera posée le 4 novembre prochain.
Après l’accord politique trouvé sur le corps électoral, le gouvernement d’Edouard Philippe et les différents parties prenantes de ce Comité des Signataires doivent maintenant définir de façon claire la question qui sera soumise aux Calédoniens lors du référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Pour rappel, cette consultation « sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté », comme la qualifie Matignon, doit marquer le terme d’un processus de décolonisation par étapes, engagé il y a vingt ans et destiné à réconcilier les communautés kanak et européenne, qui se sont violemment affrontées dans les années 1980.
Quel type de question formulée avec une réponse ouverte ou fermée ? Faut-il mentionner les mots « indépendance » ou « pleine souveraineté ? Autant dire que le sujet fait débat et divise.
Les indépendantistes du FLNKS souhaitent s’en remettre strictement au vocabulaire employé par l’accord de Nouméa. « Le libellé est simple pour nous. Le mot ‘pleine souveraineté’ figure bien dans l’accord et c’est le seul mot. Je défie quiconque de me dire où se trouve le mot ‘indépendance’ « , explique Louis Mapou, chef du groupe UNI-FLNKS au Congrès.
En revanche, Sonia Backès, cheffe de file des Républicains calédoniens, réclame des bulletins de vote où le mot « France » figurera en toute lettres, tandis que le sénateur Pierre Frogier, leader du Rassemblement-LR, refuse « que l’on demande aux Calédoniens s’ils veulent que la Nouvelle-Calédonie accède ou non à la souveraineté« .
Pour Calédonie Ensemble, « les deux termes ‘pleine souveraineté’ et ‘indépendance’ sont possibles. Ce dernier, préfère privilégier le dialogue, « seul moyen d’éviter une aggravation des tensions ethniques et politiques jusqu’au référendum ».
D’après Matignon, le Premier ministre, qui ne tranchera pas forcément mardi sur le libellé de la question, va « écouter les positions des uns et des autres, expliquer les contraintes et le champ des possibles, mettre en perspective et consacrer le temps nécessaire ».
Ce lundi 26 mars, la Ministre des Outre-mer Annick Girardin s’est entretenue avec les différentes délégations politiques de Nouvelle-Calédonie en vue de préparer ce dernier Comité des Signataires.
Avec les représentants de l’Union Calédonienne #ComitéDesSignataires #NouvelleCalédonie pic.twitter.com/bF8rrOKheY
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Réunion de travail avec la délégation du Rassemblement-Les Républicains #ComitéDesSignataires #NouvelleCalédonie pic.twitter.com/GOGPLteb4G
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Entretien avec les représentants d’UNI-Palika. #NouvelleCalédonie #ComitéDesSignataires pic.twitter.com/Gp1NbxrwXQ
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Avec la délégation de Calédonie Ensemble. #ComitéDesSignataires #NouvelleCalédonie pic.twitter.com/0aZwWFYGrB
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Entretien avec la délégation des Républicains Calédoniens #ComitéDesSignataires #NouvelleCalédonie pic.twitter.com/2assjK3w6L
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