Référendum en Nouvelle-Calédonie : La charte des valeurs communes adoptée par le groupe de dialogue sur l’avenir

Référendum en Nouvelle-Calédonie : La charte des valeurs communes adoptée par le groupe de dialogue sur l’avenir

©La Dépêche de Nouvelle-Calédonie

Le groupe de dialogue sur « le chemin sur l’avenir » s’est réuni comme prévu hier au haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, en présence de François Seners. Une réunion qui a duré quasiment toute la journée pour adopter la charte des valeurs communes enrichie des contributions publiques. Seuls les membres non-indépendantistes LR étaient absents. Un sujet de nos confrères de La Dépêche de Nouvelle-Calédonie.

La charte des valeurs communes, ce texte qui a fait couler tant d’encre et créé des tensions entre non-indépendantistes a finalement été adopté hier par le groupe de dialogue. Pour sa 11ème réunion, cette instance s’est réunie vendredi toute la journée à Nouméa, en présence du représentant du Premier ministre, le Conseiller d’État François Seners et sous la présidence de Thierry Lataste. Et ils étaient finalement 7 représentants des forces politiques du Congrès au lieu des 10 initialement prévus. Les représentants du Rassemblement-LR et des Républicains calédoniens, Pierre Frogier, Sonia Backès et Thierry Santa, ne sont donc pas retournés autour de la table du dialogue.

Et c’est par un communiqué, vendredi en fin d’après-midi, que les participants ont tenu à rappeler l’esprit de ce groupe de dialogue et annoncé qu’ils étaient tombés d’accord sur un texte. Ce dernier, élaboré à partir du rapport de la mission d’écoute et de conseil, lui-même issu des contributions des groupes politiques au Congrès, avait été remis au comité des signataires en novembre 2016. Trois réunions du groupe de dialogue plus tard, d’abord à Nouméa les 2 et 9 mars 2018, puis le 23 mars à Paris, un texte signé par Daniel Goa, Philippe Gomes, Philippe Michel, Paul Néaoutyine, Victor Tutugoro, Roch Wamytan et Gaël Yanno, avait pu être transmis au Premier ministre Édouard Philippe avant le comité des signataires du 27 mars.

C’est à ce moment-là que le groupe de dialogue sur le chemin de l’avenir avait proposé de soumettre la charte à une consultation publique des Calédoniens. Une consultation organisée du 23 mai au 20 juin « à l’initiative du groupe de dialogue réuni au complet le 23 avril 2018 », précisent les participants, qui a permis de recueillir une centaine de contributions de la société civile et d’institutions « à qui il appartient, s’ils le jugent utile, de les rendre publiques », ajoutent les participants comme pour répondre à ceux qui accusaient le groupe de dialogue de négocier politiquement un accord « dans le dos des Calédoniens » avant le référendum.

Comme certains participants le souhaitaient, à commencer par les absents d’hier, le texte final de 7 pages a donc été enrichi et précisé en matière « de droits des femmes, de respect du principe de laïcité, de place des personnes en situations de handicap, de transparence de la vie publique, de neutralité des fonctionnaires, de préservation de l’environnement, de respect des droits des consommateurs et usagers du service public, de liberté d’association et de sécurisation foncière, notamment », précise les participants qui ont décidé d’établir, de porter et de partager la Charte des valeurs calédonienne pour « mettre en évidence ce qui rassemble et unit les Calédoniens dans leur diversité ».

Cette étape passée, le groupe de dialogue s’est penché à nouveau sur le bilan politique des Accords et poursuivra ses travaux lors d’une nouvelle réunion le 10 août prochain.

Charte des valeurs calédoniennes