©Marc Le Chelard / AFP
En Nouvelle-Calédonie, deux sondages sur les intentions de vote pour le référendum de 2018 ont été rendus publics, quelques jours avant la visite du Président de la République qui débute ce jeudi 3 mai. Si les deux études se rejoignent s’agissant du résultat pour les intentions de vote contre l’Indépendance (largement vainqueur), en revanche elles divergent sensiblement quant à la part du « oui » à l’indépendance. Un sujet de nos confrères de la Dépêche de Nouvelle-Calédonie, avec l’Agence Presse Pacifique.
Le 1er sondage a été réalisé par I-scope et commandé par la chaine de télévision Calédonia, l’autre autofinancé par l’institut Quidnovi, franchise KANTAR-TNS. Dans les deux études, près de 60% des personnes interrogées et inscrites sur la liste référendaire déclarent être fermement opposées à l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté et à l’indépendance. Ainsi, le sondage I-Scope, réalisé sur 984 personnes, affiche 59,7% de « NON » tandis que celui de Quidnovi, réalisé sur 903 personnes selon la méthode des quotas, affiche un score de 58%. Un « socle ferme » nous explique Stéphane Renaud, directeur de Quidnovi, « stable depuis une dizaine d’année ».
Mais c’est bien sur le score du « OUI » que les deux études divergent. En effet, là où I-scope affiche 22,5% d’intentions de vote fermes en faveur de l’indépendance, pour 17,8% d’indécis, l’étude Quidnovi affiche 15% de vote pour le « OUI », pour 15% d’indécis et pour pas moins de 12% de personnes d’interrogées déclarant ne pas vouloir répondre. Une option non proposée, ou en tout cas non répertoriée, dans les résultats présentés par I-scope. C’est ainsi près de 8 points de différence entre les deux études pour le score du « OUI » à l’indépendance et à la pleine souveraineté. Un écart important mais qui ne saurait masquer, finalement, une indécision qui en dit long : à 6 mois du référendum, les projets indépendantistes peinent de plus en plus à convaincre et à emporter l’adhésion, notamment au sein du monde Kanak.