Projet minier « Espérance » en Guyane : Pas d’autorisation des travaux d’exploitation assure Élisabeth Borne

Projet minier « Espérance » en Guyane : Pas d’autorisation des travaux d’exploitation assure Élisabeth Borne

Illustration ©WWF

Alors que la Commission départementale des mines de Guyane a donné un avis largement favorable aux prémices d’un nouveau projet de mine d’or de taille industrielle, « Espérance », la ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne a assuré que « cet avis consultatif ne constitue en rien une autorisation de travaux d’exploitation ».

« Comme pour la Montagne d’Or, je m’opposerai à tout projet qui ne prendrait pas en compte nos exigences environnementales », a-t-elle assuré dans un tweet, alors que l’avis favorable donné par la Commission départementale des mines de Guyane, mercredi dernier, ravive me houleux débat sur l’exploitation minière dans ce département ultramarin.

Au total, le projet a rassemblé 12 voix « pour », dont le président de la collectivité territoriale de Guyane et les services de l’État, 5 voix « contre » (dont Guyane nature environnement, des représentants amérindiens et le WWF), et deux absents. Le projet est porté par la compagnie minière américaine Newmont et la Compagnie minière Espérance, dont la directrice générale est également présidente de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane.

Cette mine envisagée en pleine forêt, près d’un village du Maroni, nécessiterait une usine à cyanuration et l’extraction de « 20 millions de m3 de roches » pour creuser une fosse de 300 mètres de profondeur, sur 1,5 km de longueur pour un premier gisement de « 65 tonnes » d’or, selon les documents de l’opérateur.

Un projet « Montagne d’or » bis obtient un vote favorable en Guyane

« On a beau dire que le dossier minier ne répond pas à la réglementation minière et au code de l’environnement qui sont des préalables au renouvellement de la concession, la commission a voté en faveur du dossier Espérance », a indiqué l’association Guyane nature environnement à l’issue de la commission départementale. « La déforestation massive altère gravement la biodiversité, accélère les changements climatiques » et favorise « l’émergence d’espèces vectrices d’épidémies », a dénoncé dans un communiqué le collectif Or de question.

Le collectif, qui s’était déjà mobilisé contre le projet Montagne d’Or, appelle à « un changement de paradigme (…) indispensable à notre survie sur Terre ». « Le virus Covid19 qui paralyse aujourd’hui l’ensemble de notre société, nous donne à réfléchir sur l’empreinte environnementale de nos activités ».