Présidentielle 2017: La FINC et la CPME Nouvelle-Calédonie présentent leurs propositions pour les entreprises calédoniennes

Présidentielle 2017: La FINC et la CPME Nouvelle-Calédonie présentent leurs propositions pour les entreprises calédoniennes

©Outremers360

« Quel programme présidentiel pour les entreprises calédoniennes ? » C’est le thème qu’ont développé la Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie (FINC) et NC T&I dans un programme stratégique en six axes. De son côté, la CPME Nouvelle-Calédonie a rédigé un livre blanc contenant 12 propositions à l’attention des candidats à la Présidentielle.

Ce vendredi 17 mars à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris, la FINC et la CPME Nouvelle-Calédonie ont présenté leur programme et propositions pour les entreprises calédoniennes en amont de la Présidentielle de 2017. Dans un premier temps, la FINC souligne la nécessité d’une « stratégie de l’Etat pour l’Outre-mer et la Nouvelle-Calédonie ». Selon la Fédération, cette stratégie doit passer par « une refonte de la pensée de l’Outre-mer, des Collectivités d’Outre-mer. L’Outre-mer doit être identifié commun vecteur de croissance et de rayonnement de la France ».

Repositionner le Ministère des Outre-mer

Six axes ont été développés par la FINC pour « mettre en oeuvre cette stratégie ». Le premier: le repositionnement du Ministère des Outre-mer pour « en faire une entité transverse forte, ayant une capacité de décision ». La CPME Nouvelle-Calédonie plaide également pour ce repositionnement en soulignant la nécessité de rattacher le Ministère des Outre-mer au Premier ministre. La FINC souhaite également « un référent par zone géographique » en lien avec le monde économique. La FINC propose ensuite de « rationaliser les outils économiques de l’Etat », parmi lesquels la Banque Publique d’Investissement, l’IEOM, l’AFD, l’ICAP ou encore, l’IGAS.

Pour la suite des axes, longuement développés dans un document de référence, la FINC souhaite un accompagnement de « la transition du dispositif de l’aide fiscale Outre-mer dans les Collectivités », le soutien de « l’intégration économique régionale de la Nouvelle-Calédonie » (développé aux côté du cluster New Caledonia Trade & Invest – NC T&I), une « stratégie industrielle et d’actionnaire en Nouvelle-Calédonie », notamment dans le secteur du nickel ou l’Etat est actionnaire du groupe Eramet (SLN). Enfin, la FINC demande « la sécurité des biens et des personnes », notamment dans le volet des blocages récurrents des axes routiers aux alentours de Nouméa.

« Il n’y a pas de vision des Outre-mer »

De son côté, la CPME Nouvelle-Calédonie développe pas moins de 12 propositions, certaines rejoignant les axes mis en avant par la FINC et NC T&I: valorisation de l’entrepreneuriat, reconnaître les TPE/PME comme moteurs de l’économie, renforcement des entreprises calédoniennes dans le Pacifique, défense de la ZEE, meilleure intégration à l’Union européenne, favoriser les financements privés pour une relance des investissements ou encore, un appui « prolongé et amélioré » de l’aide fiscale à l’investissement Outre-mer.

Après une semaine de rencontres avec les équipes de campagne des principaux candidats, Xavier Benoist, Président de la FINC, dresse un constat alarmant et sans appel: « l’espace de débat, la réflexion sur les Outre-mer n’est pas ouverte », regrette-t-il. « Il n’y a pas de vision des Outre-mer ». Le Président de la FINC ainsi que le Vice-président de la CPME nationale Jean-Lou Blachier et Pierrick Maury, Président de NC T&I, lancent un véritable SOS aux équipes de campagne, notamment parce que la Nouvelle-Calédonie approche d’un référendum crucial sur son avenir. « Certaines équipes sont conscientes d’une enjeu majeur » admet Xavier Benoist, « maintenant, il faut qu’on arrive à écrire l’après ».