©Olivier Babin / Tahiti-Héritage
A Paris, le Budget Outre-mer 2017 vient d’être voté par l’Assemblée nationale. En Polynésie française, les membres de la commission des finances de l’Assemblée territoriale étudient, quant à eux, le projet de budget 2017 présenté par Nuihau Laurey, Vice-président du gouvernement polynésien, ainsi que toutes les lois fiscales qui accompagnent ce projet de texte, révèle la Dépêche de Tahiti.
“Consolider et amplifier davantage la reprise de l’activité économique, pour porter la création d’emploi”, soulignent les premières lignes du projet de budget 2017 de la Polynésie française. Ce projet de texte sera accompagné d’un « vaste projet de loi sur la relance économique », et sera étudié prochainement par les élus de l’Assemblée territoriale de la Polynésie française à Papeete, Place Tarahoi.
Les recettes fiscales de la Polynésie en hausse…
Par rapport aux prévisions 2016, les recettes fiscales du Territoire sont revues à la hausse en 2017. Celles-ci devraient tourner autour des 800 millions d’euros (95,947 milliards de francs pacifique), soit une progression de 6,5 % sur un an. De même, les recettes de fonctionnement sont en hausse de 8,06 % par rapport à l’an dernier. La consommation des ménages, en hausse de 3,32 %, a également poussé les recettes de la fiscalité indirect, comme la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). De son côté, « la redevance de promotion touristique poursuit aussi sa progression entamée depuis cinq ans »: « la proposition sur 2017 est portée à 1,224 milliard de francs (10,260 millions d’euros) contre 1 milliard de francs (8,380 millions d’euros) au budget primitif 2016 et 550 millions de francs (4,6 millions d’euros) au budget primitif 2011″. Dans le volet des recettes non-fiscales, l’augmentation de la dotation globale d’autonomie (DGA ou dette du nucléaire) « fait bondir le total 2017 de plus de 3,1 milliards de francs » (26 millions d’euros environ).
… et les dépenses de fonctionnement aussi
Pour les dépenses obligatoires, le gouvernement polynésien table sur une hausse de 475 millions de francs pacifique (3,980 millions d’euros). « Les crédits à la défiscalisation qui augmentent de 20 % et le versement au fonds intercommunal de péréquation (FIP alloué aux communes) de 11,2 % » semblent être les principales raisons de cette hausse. La masse salariale des fonctionnaires territoriaux poursuit sa baisse entamée il y a quatre ans. Pour 2017, elle sera en baisse de 77 millions de francs (645 269 euros), « une goutte d’eau dans la masse des 30,9 milliards (260 millions d’euros) que coûtent les fonctionnaires du Pays » précise la Dépêche de Tahiti. « Trente postes seront créés cette année pour 33 postes supprimés. Vingt-huit promotions de postes sont à prévoir », poursuit-on.
5 milliards de francs pacifique de plus pour les investissements
« Pour 2017, le gouvernement d’Édouard Fritch propose une enveloppe à l’investissement de 43,8 milliards de francs (367 millions d’euros) ; 26,9 milliards (225,4 millions d’euros) de nouveaux crédits de paiement auxquels s’ajoute un reliquat de 17 milliards (142,4 millions d’euros) non consommés sur d’anciennes opérations. Un record avec une augmentation des crédits de paiement nouveaux de l’ordre de 32,21 %. Le tout avec une enveloppe d’emprunt limitée à 8,215 milliards de francs (69 millions d’euros) ».
Pour ces investissements, cinq secteurs « clefs » ont été définis: les travaux publics qui seront dotés de 83,8 millions d’euros, l’urbanisme qui sera doté de 50,280 millions d’euros, les collectivités et l’enseignement, deux secteurs dotés du même montant: 16,760 millions d’euros. Enfin, la santé ferme la marche des secteurs clefs avec une enveloppe de 15,084 millions d’euros. Lésés, la culture et le patrimoine disposeront d’une enveloppe de 2,866 millions d’euros tandis que l’environnement s’en sort avec à peine 54 470 euros.
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