Polynésie française : Gouvernement cherche majorité

Polynésie française : Gouvernement cherche majorité

Après avoir perdu le ralliement de Rudolph Jordan et à la veille du vote du budget primitif de 2016, le président du gouvernement polynésien, Edouard Fritch, cherche toujours à se constituer une majorité à l’Assemblée Territoriale. Explications.

Ils sont 27 au groupe Tapura Huira’atira, qui soutient le président du gouvernement de la Polynésie française, Edouard Fritch. A deux voix, ce dernier obtient la majorité absolue de 29 élus à l’Assemblée Territoriale. Pour y parvenir, Edouard Fritch compte sur les ralliements et le jeu de remaniements ministériels. Il y a encore une semaine, Rudolph Jordan, élu au Tahoera’a Huira’atira, annonçait rejoindre le camps des « pro-Fritch ». Celui-ci ayant fait marche arrière, Edouard Fritch voit ses délais raccourcir avant le vote du budget primitif de 2016, prévu le 10 décembre. Afin de disposer d’une majorité et faire passer plus facilement le vote du budget, le Tapura Huira’atira pourrait concrétiser son rapprochement avec un autre groupe parlementaire, A Tia Porinetia, qui compte 8 représentants.

Nuihau Laurey, vice-président, accompagné de Teva Rohfritsch et Edouard Fritch ©Tahiti-infos

Nuihau Laurey, vice-président, accompagné de Teva Rohfritsch et Edouard Fritch ©Tahiti-infos

Pour l’heure, rien est encore acté. Nos confrères de Tahiti-infos indiquent qu’un « groupe de travail est créé dans cette perspective pour régler les problèmes matériels ». Autrement dit, il va falloir contenter tout le monde et répondre à toutes les exigences. La question de la présidence du groupe est déjà posée. Et sur de possibles tensions internes, Teva Rohfritsch affirme « il faut que l’on fusionne avant le débat budgétaire : si tensions il y a, les sujets devront être clairement mis sur la table ». Le président de A Tia Porinetia semble attaché à cette alliance, d’autant plus qu’il occupe les fonctions de ministre de la Relance Economique, aux côtés d’Edouard Fritch. Les deux groupes ont jusqu’au 3 décembre, date de son retour de Paris, pour se mettre d’accord. La fusion est quant à elle prévu -après avoir été repoussée- le 8 décembre. Si celle-ci se réalise, le président du gouvernement pourra finalement disposer d’une majorité à l’Assemblée de Polynésie française.