Politique en Polynésie : Une première prise de contact « positive » entre Emmanuel Macron et le Président polynésien Edouard Fritch

Politique en Polynésie : Une première prise de contact « positive » entre Emmanuel Macron et le Président polynésien Edouard Fritch

©Délégation de la Polynésie française

Ce lundi 6 novembre, le Président de la Polynésie française Edouard Fritch a été reçu par le Président de la République au Palais de l’Elysée. Une première rencontre « positive » selon le chef de l’exécutif polynésien qui assure qu’Emmanuel Macron « a saisi les difficultés que peut connaitre un pays comme la Polynésie ».

Pour le Président de la Polynésie Edouard Fritch, il s’agissait surtout de présenter au Président de la République les réalités et difficultés du territoire, et d’échanger autour de l’Accord de l’Elysée, signé sous le précédent quinquennat. Selon Edouard Fritch, Emmanuel Macron « a bien compris que l’Accord de l’Elysée est le fruit d’un travail important entre le Pays (gouvernement polynésie, ndlr) et l’Etat, des hommes et des femmes qui l’ont élaboré en fonction des priorités » de la Polynésie : la gestion de l’après nucléaires avec ses conséquences, le développement économique et la création d’emplois et « le bien-vivre en Polynésie française ». « Les Assises des Outre-mer qui viennent d’être lancées » dans la Collectivité « vont venir décliner les plans d’action qui s’inscriront dans le cadre de cet Accord de l’Elysée » et « au-delà (…), qui vont décliner la feuille de route du gouvernent pour les cinq années à venir ». En somme, « l’Accord de l’Elysée sera mis en œuvre par un plan d’action qui sera décliné à l’issue de ces Assises », assure Edouard Fritch.

Autre point évoqué, l’équivalent Fonds vert qui vient d’être supprimé du budget 2018 du Ministère des Outre-mer. « Nous avons été poursuivis par la malchance dans cette affaire », regrette le Président polynésien qui reste toutefois optimiste quant à la prochaine mouture de cet équivalent Fonds vert. « L’esprit pour le gouvernement central c’est de créer un Fonds vert qui sera beaucoup plus percutant, plus fort en matière d’intervention, quitte à ce que ça se fasse à l’échelle européenne », assure-t-il. « Ce n’est pas la disparition du Fonds vert qui va mettre en difficultés les projets que nous avons en Polynésie », poursuit-il en soulignant l’urgence de la construction d’abris anticycloniques dans l’archipel des Tuamotu. Pour ces projets, Edouard Fritch attend le 12 décembre, date à laquelle le Président de la République rencontrera plusieurs chefs d’Etats insulaires du Pacifique et devrait présenter « la stratégie d’intervention du Fonds vert pour la Polynésie et les Collectivités du Pacifique ». « Nous avons trouvé un homme très intéressé par la Polynésie », ajoute le Président de la Polynésie, « on a envie de lui faire confiance ».

Samedi, le Président de la Polynésie rencontrera le Pape avec plusieurs dirigeants du Pacifique sud et ce, en parallèle de la COP 23 à Bonn, qui est cette année organisée par les îles Fidji. « C’est une rencontre intéressante pour les peuples du Pacifique » explique Edouard Fritch, qui précise que celle-ci a été organisée par le Vatican. « Le souci pour le Pape est de manifester le soutien du Vatican à ces peuples qui sont vulnérables » et « peuvent être en difficulté en cas de non-respect des dispositions qui ont été prises lors de la COP 21 ». « Avec cette réunion, il rentre dans une phase pratique, il se rapproche des populations qui sont aujourd’hui les premières touchées des conséquences » du réchauffement climatique.