Plan de relance : 1,5 milliard pour l’emploi, l’eau, les infrastructures ou encore l’agriculture en Outre-mer

Plan de relance : 1,5 milliard pour l’emploi, l’eau, les infrastructures ou encore l’agriculture en Outre-mer

1,5 milliard d’euros, c’est le socle de la déclinaison du plan de relance pour les Outre-mer, sur les 100 milliards du plan national. Un socle de ce qui a déjà pu être fléché, et auquel pourrait s’ajouter les différents appels à projets, a détaillé Philippe Gustin, Directeur du Cabinet du ministre Sébastien Lecornu. 

Le Ministère des Outre-mer a présenté ce mercredi les enjeux de ce plan de relance : renforcer l’économie et la compétitivité, le mettre en place sur un temps limité (2021/2022), offrir une déclinaison locale visible avec des projets concrets, donner un part non négligeable -30% du plan de relance- au « verdissement », ainsi qu’un axe sur la cohésion sociale et territoriale.

Par ailleurs sur le champ social en premier lieu, on annonce 600 millions pour les mesures et dispositifs de soutiens à l’emploi et à la formation telles que les parcours emplois compétence, anciennement appelés « emplois aidés ». Le plan de relance du gouvernement entend également s’atteler à la rénovation des réseaux d’eau, l’assainissement, l’accès à l’eau potable, le tout à hauteur de 50 millions d’euros. Une somme similaire est dédiée à la mise aux normes des infrastructures et bâtiments publics, et au plan séisme aux Antilles.

La transformation agricole ou encore la modernisation des abattoirs sont fléchés dans un volet spécifique à hauteur de 80 millions d’euros, avec l’ambition d’atteindre une certaine souveraineté agricole. Non définie pour l’heure, une enveloppe sera aussi dédiée à l’accélération des infrastructures routières, plus spécialement en Guyane ou à La Réunion avec la Nouvelle Route du Littoral. Pour les Collectivités locales, 50 millions d’euros sont mobilisés pour le développement local à travers des dispositifs tels que « Action Cœur de Ville » et bénéficieront également d’une compensation des pertes de recettes fiscales à hauteur de 200 millions d’euros.

S’agissant des Collectivités d’Outre-mer (COM), où l’État se contient aux compétences régaliennes, le Ministère des Outre-mer annonce là aussi un volet rénovation des bâtiments appartenant à l’État et spécifiquement 40 millions d’euros pour la rénovation de l’hôpital de Wallis et Futuna. Mardi, la Polynésie française a présenté son propre plan de relance et pour le financer, l’État accompagnera avec ses Prêts garantis.

Ce plan de relance est prévu pour être mis en œuvre au 1er janvier 2021 et on assure du côté de rue Oudinot qu’il s’agira d’un travail d’articulation avec l’existant (les contrats de convergence et de transformation par exemple), le plan de relance européen, les déclinaisons Outre-mer et aussi, les projets de finances européennes 2021-2025. Au niveau national, les territoires ultramarins pourront également répondre aux appels à projets concernant d’autres domaines comme le tourisme.

Pour rappel, pendant la crise sanitaire, 3,8 milliards d’euros ont été mobilisés pour les Outre-mer, DROM et COM, dont 2,6 milliards d’euros en PGE pour au total près de 14 000 entreprises, 425 millions d’euros débloqués au titre de l’activité partielle, qui a couvert, selon le Ministère des Outre-mer, 75% du secteur privé, et enfin, 450 millions d’euros de charges fiscales et sociales ont été reportées.