©Préfecture de Guadeloupe
Depuis le passage de l’ouragan Irma, les critiques sur la gestion de la crise par le gouvernement se font de plus en plus nombreuses dans les rangs de l’opposition. Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon a notamment proposé une commission d’enquête parlementaire, « volontiers » acceptée par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
Dimanche, le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a proposé une commission d’enquête parlementaire « pour savoir si l’on avait pré-positionné des forces militaires et civiles en nombre suffisant ». Le leader de la France insoumise a jugé urgent de « bien réfléchir et de bien comprendre que le changement climatique est commencé ». « Des événements climatiques extrêmes vont se multiplier, notamment sur tous les territoires insulaires français. Il faut réfléchir sérieusement à ce qui vient de nous arriver, pas jeter des pierres, des gens sont en train de se dévouer », a tempéré Jean-Luc Mélenchon, prônant également une « coopération dans les Caraïbes ».
J’ai dit : dans l’épreuve, on se serre les coudes. Ok @gerardcollomb. Je suis prêt pour aider. https://t.co/TxN0v4889g
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 11 septembre 2017
Sur RTL, le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, évoquant un cyclone qui « était déjà passé aux États-Unis », a fait une proposition similaire, reprochant un « défaut d’anticipation » et « une défaillance de l’Etat », et s’est dit « choqué » par « ces images de pillages, aujourd’hui, au XXIème siècle ».
Des « critiques déplacées »
Le gouvernement ne semble, de son côté, pas refuser l’idée d’une commission d’enquête : « Nous, nous sommes pour l’évolution, et donc nous acceptons volontiers une commission parlementaire », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb sur France 2. « Ils verront combien les équipes étaient mobilisées », poursuit-il. Se disant confiant que « dès le départ », le gouvernement avait pris « les bonnes décisions », défend le ministre de l’Intérieur. « Aujourd’hui on pense que le temps est à la construction. Toutes celles et tous ceux qui veulent aider, si (…) M. Mélenchon, M. Ciotti, veulent lancer un grand appel à la reconstruction de l’île, qu’ils veulent aider les élus de l’île, nous sommes tout à fait d’accord ».
Je ne laisserai personne mettre en cause des agents publics qui ont affronté une des pires catastrophes touchant notre territoire #StMartin pic.twitter.com/1frzcskHmX
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 10 septembre 2017
Depuis Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a assuré qu’elle répondrait aux questions si une commission parlementaire était « souhaitée ». « En tant que ministre, je suis là pour répondre à leurs questions, je le ferai, mais j’espère qu’il n’y aura pas des polémiques qui ne serviront à rien », a néanmoins indiqué celle qui se trouve sur le terrain depuis le mercredi 6 septembre. « L’Etat doit rendre des comptes, quand il y a des questions c’est le rôle des parlementaires de les poser (…) je respecte leur position, mais il y a certaines critiques qui aujourd’hui sont un peu déplacées ».
Nous avons décidé d’augmenter le nombre de forces projetables sur les deux îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy. #Irma pic.twitter.com/tmakgjq9ZR
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 9 septembre 2017
Le Président de l’Assemblée nationale François de Rugy est également monté au créneau pour défendre l’action du gouvernement, jugeant qu’il « vaudrait mieux éviter de polémiquer immédiatement sur ces catastrophes ». « Après, qu’il y ait une commission d’enquête parlementaire je trouverais ça tout à fait normal », a-t-il déclaré, annonçant un déplacement sur place « sans doute la semaine prochaine » et « avec une délégation de l’Assemblée nationale ». Ce lundi matin, le Premier ministre a dénoncé « une polémique politicienne » menée par des responsables « alléchés par la souffrance ».
En attendant, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé sur RTL 11 à 12 décès et 300 blessés à Saint-Martin. Elle sera, aux côtés du Président de la République, ce mardi à Saint-Martin. « Aujourd’hui, il n’y a pas de risque épidémique à Saint-Martin », a également indiqué la ministre de la Santé.
Avec AFP.
La COMSTBARTH vous informe: Information importante pour la population de Saint-Barthélemy pic.twitter.com/jnSBdsBwoj
— COMSTBARTH (@comstbarth) 10 septembre 2017