Orpaillage illégal en Guyane: Une commission d’enquête sur le dispositif Harpie créée à l’Assemblée nationale

Orpaillage illégal en Guyane: Une commission d’enquête sur le dispositif Harpie créée à l’Assemblée nationale

©Parc Amazonien de Guyane

A la suite d’une proposition de résolution déposée par le député guyanais Gabriel Serville en juillet dernier, les députés GDR vont créer une commission d’enquête sur l’orpaillage illégal en Guyane.

Après une mission d’information sur l’orpaillage illégal mandatée au sein de la délégation Outre-mer de l’Assemblée nationale, une commission d’enquête sur le même thème a été actée par l’Assemblée nationale.Dans l’exposé des motifs présenté par le groupe, les députés soulignent que cette commission d’enquête a pour objectif « d’actualiser et d’approfondir la connaissance par la représentation nationale des impacts sanitaires, environnementaux, économiques et sociaux des activités d’orpaillage illégal en Guyane», « d’identifier les responsabilités liées à l’empoisonnement des populations de l’intérieur guyanais et d’évaluer l’efficacité des politiques publiques de lutte contre ce phénomène, en particulier des opérations Harpie, et contre ses conséquences sanitaires et environnementales et, enfin, de poser la question de la pertinence de l’indemnisation des victimes empoisonnées au mercure mobilisé par les activités d’orpaillage clandestin».

Depuis la création du Parc Amazonien en 2007 qui s’étend sur 34 000 km², aucune baisse significative de l’orpaillage illégal n’a pu être constatée : 99 sites miniers illégaux étaient recensés en mars 2008, le même nombre en mars 2017 et 145 en 2019, le troisième bilan le plus élevé depuis 2008.