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La présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie et tête de file du parti non indépendantiste l’Avenir en Confiance (AEC), Sonia Backès, a été reçue ce mercredi 26 juin à Matignon par le Premier ministre, Édouard Philippe.
L’occasion d’évoquer le deuxième référendum d’autodétermination, la tenue d’un comité des signataires à partir de la rentrée de septembre ou encore, la productivité de la Société Le Nickel. « Le Premier ministre va recevoir l’ensemble des formations politique qui ont été légitimées par les élections provinciales du 12 mai dernier pour voir dans quelles conditions on va préparer la sortie de l’Accord de Nouméa », a expliqué Sonia Backès à nos confrères de RRB.
Pour rappel, l’AEC a demandé, dès la campagne des provinciales, à ce que le deuxième référendum « ait lieu le plus rapidement possible de manière à ce qu’on sorte de l’incertitude le plus rapidement possible ». Les 18 élus AEC au Congrès ont notamment fait la demande officielle auprès du Haut-commissaire, conformément aux règles établies par l’Accord de Nouméa. « On a abordé le sujet avec le Premier ministre » a assuré Sonia Backès qui souhaite une seconde consultation au « premier semestre 2020 ». « Il est à l’écoute de tout le monde et on traitera cela sans doute dans le prochain comité des signataires », qui devrait avoir lieu à partir de la rentrée de septembre. « On n’a pas de date précise », ajoute-t-elle.
Arrivé majoritaire à la province sud et plus grand groupe politique en nombre d’élus au Congrès, l’AEC souhaite « aller chercher toutes les personnes qui se sont abstenues » au premier référendum, et « qui sont pour le camp de la France », pour améliorer les 57% du non à la pleine souveraineté et être « en capacité de discuter (…) d’un nouveau statut ». Pour Sonia Backès, il faut « éviter de prolonger encore l’incertitude avec un troisième référendum » qui « donnera un score équivalent ». La présidente de la province Sud a également rappelé que si une troisième consultation doit avoir lieu, celle-ci se chevaucherai avec la Présidentielle de 2022. « La solution qui devra être trouvée pour la Nouvelle-Calédonie doit être trouvée avec tout le monde et l’État doit être un partenaire actif pour trouver une solution », a-t-elle insisté.
« Un vrai risque sur la SLN »
La Société Le Nickel, opérateur historique filiale du groupe Eramet, a également été au cœur de l’entretien mercredi soir avec le Premier ministre. Si le plan de sauvetage lancé par la PDG d’Eramet Christel Bories a obtenu des premiers résultats encourageants, avec une meilleure productivité et l’autorisation du gouvernement d’exporter du minerai, reste que le problème n°1 de la SLN est le budget énorme qu’elle consacre à l’énergie, rapporte RRB. « Si à la fin du mois de juillet, on n’a pas trouvé de solution sur la question du prix de l’énergie, on a un vrai risque sur la SLN ». Sonia Backès demande que « l’État continue de soutenir le secteur du nickel ».
Depuis lundi, Sonia Backès a également rencontré à Paris le Président du Sénat Gérard Larcher, les présidents des groupes LR au Sénat et à l’Assemblée nationale Bruno Retailleau et Christian Jacob, les présidents des commissions des Lois du Sénat et de l’Assemblée nationale Philippe Bas et Yaël Braun-Pivet, mais aussi Christel Bories, la PDG d’Eramet. Ce jeudi après-midi, Sonia Backès sera reçue par la ministre des Outre-mer Annick Girardin.