Nouvelle-Calédonie : 18 élus non indépendantistes demandent un 2ème référendum

Nouvelle-Calédonie : 18 élus non indépendantistes demandent un 2ème référendum

©Facebook / Avenir en Confiance

Les 18 élus de l’Avenir en Confiance (AEC), union de trois partis non indépendantistes, ont officiellement signé un courrier adressé au Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, et demandant l’organisation d’un 2ème référendum d’autodétermination. 

Comme ils s’étaient engagés durant la campagne des Provinciales, les 18 élus non indépendantistes de l’Avenir en Confiance au Congrès ont adressé un courrier, ce mardi 11 juin, au Haut-commissaire Thierry Lataste (équivalent du préfet) pour l’organisation dans les plus brefs délais d’un 2ème référendum d’autodétermination, prévu dans l’Accord de Nouméa. « L’incertitude et le doute pèsent lourdement sur notre économie et sur notre vivre-ensemble. On doit donc déclencher le plus rapidement possible cette deuxième consultation », avait déclaré Sonia Backès, présidente de la province Sud et figure de proue de l’AEC.

Selon les règles établies par l’Accord de Nouméa, constitutionnalisé par une loi organique, le second référendum doit être demandé par un tiers des élus du Congrès calédonien, soit 18 élus, et à partir du sixième mois suivant le premier référendum. Ce second scrutin doit être organisé dans les 18 mois après la saisine, ce mardi, du Haut-commissaire. Le 1er référendum, qui avait eu lieu le 4 novembre dernier, avait donné vainqueur le « non » à l’autodétermination à 57%.

Suivant les délais accordés par l’Accord de Nouméa, le second référendum pourrait avoir lieu au plus tôt en décembre 2019, et au plus tard le 3 novembre 2020. Les élus non indépendantistes de l’AEC souhaitent notamment améliorer le précédent score des partisans du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France en tentant de convaincre les 18 000 abstentionnistes, afin au final, d’éviter un troisième référendum également prévu par l’Accord et d’organiser sa sortie par le vote d’un statut. « L’incertitude institutionnelle pèse lourdement (…) sur la construction du vivre-ensemble et sur la cohésion de la société calédonienne, mais aussi sur l’activité économique et les impératifs de développement et de stabilité dont la Nouvelle-Calédonie a tant besoin », ont écrit les 18 élus AEC dans leur courrier au Haut-commissaire.

La semaine dernière pendant les QAG du Sénat, le sénateur LR Pierre Frogier, ancien président du Rassemblement-LR, un des partis composant l’AEC, avait également appelé à l’organisation d’un référendum « le plus tôt possible ».