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Une mission d’observateurs de l’ONU est arrivée lundi en Nouvelle-Calédonie pour participer aux commissions chargées d’élaborer la liste électorale du référendum d’autodétermination.
Chaque année, des commissions administratives spéciales (CAS), présidées par un magistrat désigné par la Cour de cassation et comptant également un représentant de l’administration, le maire de la commune et deux électeurs mettent à jour les listes électorales spéciales de Nouvelle-Calédonie. Il s’agit de la liste pour les élections provinciales, qui nécessite notamment d’être résident dans l’archipel depuis 1998, et de celle pour le référendum sur le futur statut de l’archipel, prévu fin 2018, dont l’une des principales clauses est une présence continue en Calédonie depuis au moins 1994.
Pour la deuxième année consécutive, avec l’aval de l’Etat et des deux grandes familles politiques calédoniennes (non indépendantiste et indépendantiste), un observateur de l’ONU, sans voix délibérative, prend part aux travaux des commissions. « Nous sommes bien accueillis et nous sommes reconnaissants à l’Etat (français, ndlr) qui nous apporte l’appui nécessaire et reconnaissants aux parties prenantes des commissions, qui acceptent notre présence », a déclaré à la presse Flavien Misoni, président du groupe des experts de l’ONU.
L’an dernier, les observateurs avaient souligné la « transparence » des travaux, tout en formulant une série de recommandations. « Des actions ont été entreprises du côté de l’Etat pour encourager les inscriptions et sensibiliser les mairies pour qu’elles remplissent leur rôle », s’est félicité M. Misoni. Un croisement de fichiers a notamment été réalisé entre le registre des personnes de statut civil coutumier kanak et les listes électorales. Près de 9.000 courriers ont été envoyés pour inviter de potentiels électeurs kanaks à aller s’inscrire sur les listes.
Le corps électoral est un sujet politique hautement sensible en Nouvelle-Calédonie, où en vertu de l’accord de Nouméa (1998) un processus de décolonisation est en cours. L’archipel a été réinscrit en 1986 sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser de l’ONU.
Avec AFP.