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Les indépendantistes de l’Union Calédonienne (FLNKS) espèrent un « geste » en direction du peuple kanak d’Emmanuel Macron lors de son déplacement attendu début mai en Nouvelle-Calédonie, qui comporterait une étape à Ouvéa, ont-ils indiqué mardi.
« Il sera à Ouvéa le 5 mai. Pour nous, il faut que cette visite soit suivie d’un geste sinon ce n’est pas suffisant. C’est à lui de voir, on ne peut pas lui forcer la main, on lui a proposé plusieurs options », a déclaré devant la presse Daniel Goa, président de l’Union Calédonienne, également porte-parole du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste). Daniel Goa s’est exprimé lors d’une rencontre avec la presse sur le comité des signataires de l’accord de Nouméa (1998), réuni la semaine dernière à Paris, sous l’égide d’Edouard Philippe. Cette réunion a notamment permis d’aboutir à un compromis sur la formulation de la question du référerendum sur l’indépendance qui aura lieu le 4 novembre 2018, marquant une nouvelle étape dans la préparation de ce scrutin sensible.
En janvier, Daniel Goa avait souhaité « la restitution de l’identité kanak par l’Etat, qui équivaudra à notre souveraineté préalable à la fondation d’une nouvelle souveraineté partagée dans un destin commun ». « Au lendemain de cet acte symbolique, nous engagerons un long processus coutumier à l’égard de toutes les familles aspirant à vivre dans notre pays, y compris l’Etat français que nous ne rejetons pas », avait déclaré M.Goa
Daniel Goa s’est exprimé lors d’une rencontre avec la presse sur le comité des signataires de l’accord de Nouméa (1998), réuni la semaine dernière à Paris, sous l’égide d’Edouard Philippe. Cette réunion a notamment permis d’aboutir à un compromis sur la formulation de la question du référerendum sur l’indépendance qui aura lieu le 4 novembre 2018, marquant une nouvelle étape dans la préparation de ce scrutin sensible.
Un déplacement possible trente ans jour pour jour après les Événements
La prochaine étape sera la visite début mai d’Emmanuel Macron, qui n’a pas encore été officiellement annoncée, mais qui a été évoquée avec les acteurs calédoniens à Paris. « La date du déplacement de M. Macron n’est pas un hasard. C’est quelqu’un qui est beaucoup dans le symbole et nous attendons quelque chose », a également déclaré Roch Wamytan, chef du groupe UC-FLNKS au Congrés, sans préciser la forme du « geste » attendu.
Ce déplacement sur l’île d’Ouvéa aurait lieu trente ans jour pour jour après l’assaut de la grotte de Gossanah par l’armée pour libérer des gendarmes retenus en otage par un commando du FLNKS.
L’opération avait fait 21 morts, 2 militaires et 19 Kanak dont certains furent exécutés après leur reddition. L’action du FLNKS, opposé à un nouveau statut proposé à l’époque par Paris, avait démarré le 21 avril 1988 par l’attaque de la gendarmerie d’Ouvéa, au cours de laquelle quatre gendarmes avaient été tués.
Ce drame avait fait l’effet d’un électrochoc dans l’archipel et ouvert la voie à la réconciliation des communautés kanak et caldoche.
Avec AFP