Le Ministère des Outre-mer a diffusé des informations détaillées concernant la quatorzaine sanitaire de Sébastien Lecornu, arrivé en Nouvelle-Calédonie ce vendredi 9 octobre.
Pour rappel, le ministre des Outre-mer a annoncé se rendre en Nouvelle-Calédonie au lendemain du 2ème référendum d’indépendance qui a eu pour issue la victoire du « non » à 53,26%. Sébastien Lecornu doit, conformément à l’Accord de Nouméa, reprendre le dialogue avec les partenaires calédoniens, indépendantistes et non indépendantistes, rompu depuis le premier référendum de novembre 2018.
Le ministre et sa délégation, composée de 4 personnes, « ont été placés en confinement dans deux dépendances sécurisées et isolées du Haut-Commissariat », indique le Ministère des Outre-mer, ajoutant qu’un contrôle « sanitaire et phytosanitaire a été effectué et leur arrêté de mise en quatorzaine leur a été remis ». Selon le communiqué, Sébastien Lecornu et sa délégation ont été transportés de l’aéroport de la Tontouta au Haut-commissariat en navette, dans laquelle « les gestes barrières étaient respectés et le port du masque obligatoire ».
Le ministre bénéficiera dans son lieu de quatorzaine d’une connexion et d’une ligne sécurisée lui permettant de communiquer avec son cabinet resté à Paris et de faire des rendez-vous téléphoniques sur l’ensemble de ses dossiers en cours, assure-t-on encore. Pour assurer ces rendez-vous avec Paris, Sébastien Lecornu doit se rendre en « salle de visio-conférence dédiée », « afin de lui permettre de participer à distance aux Conseils des ministres et au Conseil de Défense et de Sécurité Nationale (CDSN) ».
Là encore, un protocole sanitaire méticuleux a été mis en place : « gestes barrières », « port du masque obligatoire » mais aussi, « rendez-vous de visio-conférence en dehors des heures ouvrables, sans contact avec d’autres agents du Haut-Commissariat » ou encore, désinfection de tous les objets touchés. « Toute autre sortie devra faire l’objet d’un protocole sanitaire validé par la DASS NC ».
Pour ce qui est de l’alimentaire, « un stock de produits alimentaires a été placé avant l’arrivée des confinés dans les lieux de quatorzaine » et « les repas seront préparés chaque jour par le cuisinier du Haut-Commissariat et livrés dans des barquettes jetables », poursuit-on. Ces repas seront déposés à l’extérieur de la résidence sans contact avec les confinés.
Le Ministère ajoute également que « l’entretien des locaux (ménage et gestion du linge) sera à la charge des personnes confinées pendant toute la période. Tout le matériel nécessaire leur est mis à leur disposition. Le linge ne pourra être sorti pendant le confinement. La collecte des déchets se fera par rotation de 7 jours à travers un bac à collecte mis à disposition à l’intérieur de l’enceinte du lieu sécurisé ».
Le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie et la Direction locale des Affaires sociales et sanitaires ont mis à disposition de Sébastien Lecornu et sa délégation des masques chirurgicaux et solutions hydroalcoolique. Une infirmière et un médecin dédié seront chargés de surveiller la température des confinés deux fois par jour et un test PCR sera réalisé à la fin de cette quatorzaine. Les résultats détermineront si, oui ou non, le ministre et sa délégation pourront sortir.
Si un test s’avère positif, la personne concernée sera transférée au Médipôle de Koutio et une nouvelle quatorzaine devra être effectuée par les autres membres de la délégation. « En cas de symptôme, le médecin de la DIASS préviendra immédiatement le médecin d’astreinte pour la conduite à tenir. Un test PCR pourra être réalisé par la DIASS si besoin au cours de la quatorzaine ».
Le Ministère des Outre-mer a enfin assuré que Sébastien Lecornu n’était un cas contact du président de la Polynésie française, Édouard Fritch, testé positif ce samedi à Papeete, après une mission de dix jours à Paris. Les deux hommes s’étaient rencontrés le jeudi 1er octobre et samedi 3 octobre. « Sébastien Lecornu a réalisé un test PCR le mercredi 7 Octobre avant le départ de la délégation pour la Nouvelle-Calédonie, et celui-ci était négatif », ajoute-t-on.