C’était au tour du Parti de Libération Kanak (Palika), réuni en assemblée générale ce samedi 10 octobre, de s’exprimer à la suite de la seconde échéance référendaire. La progression de 3 points du OUI a été naturellement saluée, et le parti a réaffirmé sa volonté d’accéder à un troisième tour de scrutin en 2022.

« L’indépendance ne fait plus peur », c’est le constat du parti indépendantiste à l’issue du scrutin, qui souligne un résultat encourageant et renforce la volonté d’une troisième consultation sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. « Nous avons évoqué aussi la venue du ministre des Outre-mer, les sujets que nous allons discuter avec lui et notamment la question de l’accession du pays à la pleine souveraineté».

Mais au-delà du constat, le cœur des débats concernait les questions de la gestion par l’État de la suite du process d’indépendance, et notamment celle sur la nationalité. L’État français a été critiqué pendant la campagne référendaire, notamment sur la non-délivrance d’un travail concernant les implications du OUI à l’indépendance, qui était attendu, comme l’explique Jean-Pierre Djaïwé, membre du bureau politique du Palika, au micro de NC 1ère : « L’État nous a laissé en plan, il n’y a pas eu de suite… Il fallait qu’on ait la position de l’État en cas d’indépendance, s’il y a possibilité d’avoir une double nationalité. Il n’y a que l’Étatqui peut répondre à cette question concernant la nationalité française ».

Également abordée, l’utilisation des couleurs tricolores durant la campagne, qui aurait nui aux bonnes conditions du scrutin selon le parti indépendantiste.Ces sujets seront entre-autres étudiés lors d’une prochaine convention du FLNKS, programmé à Bourail le week-end prochain.

Nouvelle-Calédonie : Le FLNKS « ira au troisième référendum » pour l’indépendance

Par Damien Chaillot