©La Dépêche de Nouvelle-Calédonie
Après avoir lancé un ultimatum aux décideurs politiques calédoniens le 21 novembre dernier, la CPME NC a confirmé son retrait de l’Agenda économique, social et fiscal partagé, signé en août 2014.
« A l’unanimité de ses membres, la CPME-NC exige que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, ou à défaut le Congrès, convoque les signataires de l’Agenda économique (…) partagé pour la tenue d’un Comité de suivi sous 10 jours afin de finaliser les réformes économiques et sociales signées et engagées », avait lancé la CPME NC le 21 novembre dernier. « La CPME-NC dénoncera sa signature et se retirera de l’Agenda Partagé » si rien était fait dans les 10 jours suivant l’ultimatum. La confédération calédonienne des petites et moyennes entreprises dénonçait notamment le blocage dans l’élection du Président du gouvernement calédonien.
Faute de convocation pour un Comité de suivi de cet Agenda partagé, la CPME NC a donc mis en pratique son ultimatum et a annoncé son retrait du document signé en 2014. « Pour la CPME-NC et les entrepreneurs qu’elle représente, l’organisation de cette réunion était essentielle pour remettre les enjeux économiques et sociaux dans le débat politique », indique-t-elle dans un communiqué. « Las d’attendre sans cesse que le devenir de l’économie calédonienne intéresse de nouveau nos élus politiques », la CPME regrette que « depuis plus de six mois, la politique économique et social calédonienne [soit] en sommeil, sous prétexte d’échéance électorale (présidentielles, législatives, sénatoriales) ou de conflit politicien (crise du gouvernement) ».
« Les mesures nécessaires et prévues à l’Agenda partagé devant mener à une modernisation de l’économie calédonienne et assurer la réussite de cette TGC n’ont pas été tenues, les travaux entre les acteurs socio-économiques ayant disparu de l’agenda de nos élus politiques », regrette la CPME. « Les élus politiques ne prennent pas la mesure que la consultation sur l’autodétermination de 2018 ne se fera de manière apaisée que sous la seule condition d’un contexte social favorable et d’une pleine considération des enjeux économiques de leur part », conclut-elle. De quoi bousculer le programme du Premier ministre Edouard Philippe, qui arrive ce vendredi soir en Nouvelle-Calédonie.