Economie en Nouvelle-Calédonie : La CPME calédonienne lance un ultimatum aux décideurs politiques

Economie en Nouvelle-Calédonie : La CPME calédonienne lance un ultimatum aux décideurs politiques

Chérifa Linossier, Présidente de la CPME-NC ©La Dépêche de Nouvelle-Calédonie

Alors que le gouvernement calédonien est toujours bloqué par l’impossibilité d’élire un Président à sa tête, la CPME Nouvelle-Calédonie lancé un ultimatum aux décideurs calédoniens, menaçant de se retirer de l’Agenda économique, social et fiscal partagé, signé en août 2014.

« Alors que l’année 2018 est une année cruciale pour la Nouvelle-Calédonie et ses entrepreneurs, la CPME-NC regrette l’immobilisme politique actuel », écrit la confédération des petites et moyennes entreprises, en référence au blocage du gouvernement calédonien. En effet, depuis le 31 août dernier, les membres du nouveau gouvernement calédonien ont du mal à s’entendre pour élire le seul candidat à la Présidence du gouvernement, Philippe Germain. Ce dernier doit se contenter de gérer les « affaires courantes » et de repousser les réformes économiques importantes. Le budget 2018 de la Collectivité est également impacté par le blocage du gouvernement. Enfin, ce blocage empêche également la poursuite des travaux de l’Agenda économique, social et fiscal partagé, signé en août 2014.

« Les enjeux économiques et sociaux doivent d’urgence retrouver toutes leur place dans le débat politique, et les partenaires sociaux, la considération qu’ils méritent », déclare la CPME-NC. « A l’unanimité de ses membres, la CPME-NC exige que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, ou à défaut le Congrès, convoque les signataires de l’Agenda économique (…) partagé pour la tenue d’un Comité de suivi sous 10 jours afin de finaliser les réformes économiques et sociales signées et engagées ». Dans le cas contraire, « la CPME-NC dénoncera sa signature et se retirera de l’Agenda Partagé », prévient-on.

En réponse à la CPME-NC, l’actuel gouvernement cantonné aux « affaires courantes », « déplore la situation dans laquelle il se trouve », contraignant celui-ci à « l’immobilisme ». S’il « partage le constat formulé par la CPME-NC », le gouvernement n’a pas « la légitimité politique pour engager ou poursuivre des réformes quelles qu’elles soient, y compris celles actées dans l’agenda économique, social et fiscal partagé », rappelle-t-il. « Dès qu’il aura retrouvé son plein exercice, le gouvernement prendra les initiatives nécessaires », assure l’exécutif calédonien.

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