Provinciales en Nouvelle-Calédonie : Des loyalistes veulent un deuxième vote sur l’indépendance

Provinciales en Nouvelle-Calédonie : Des loyalistes veulent un deuxième vote sur l’indépendance

©Charles Baudry / Outremers360

La liste d’union des partis proches de LR, l’Avenir en confiance, en lice pour les provinciales du 12 mai en Nouvelle-Calédonie, veut organiser « au plus tôt » le deuxième référendum sur l’indépendance prévu par l’accord de Nouméa pour « sortir de l’incertitude », ont indiqué ce jeudi ses leaders.

« L’incertitude et le doute pèsent lourdement sur notre économie et sur notre vivre-ensemble. On doit donc déclencher le plus rapidement possible cette deuxième consultation », a déclaré à la presse Sonia Backès, tête de liste L’Avenir en confiance, qui regroupe trois formations proches des Républicains. Dans le cadre du processus de décolonisation en cours, un premier référendum d’autodétermination a eu lieu le 4 novembre 2018 et a été remporté par les non indépendantistes (56,7%). Ces derniers ont obtenu une victoire nette, mais très en deçà de leurs attentes et des prévisions des sondages.

« Les indépendantistes essaient de transformer une défaite électorale en victoire psychologique, mais on peut inverser la dynamique car il y a eu 17 000 abstentionnistes en novembre, plutôt dans le camp loyaliste. La marge de progression est chez nous », a affirmé Sonia Backès. Les élections provinciales du 12 mai ouvriront l’ultime mandat de l’accord de Nouméa (2019-2024). En vertu de ce texte, et à la demande d’un tiers des élus du Congrès (18 sur 54), deux autres référendums peuvent être organisés en 2020 et 2022.

Soutien de la maire de Nouméa

« Si on dispose d’assez d’élus, on déclenchera tout de suite le deuxième référendum pour qu’il ait lieu dès début 2020. Ça nous fera gagner 6 à 8 mois par rapport aux indépendantistes, qui veulent prendre leur temps », a déclaré Gil Brial, quatrième de liste. Les candidats de L’Avenir en confiance veulent inscrire « définitivement la Nouvelle-Calédonie dans la République française comme le souhaite la majorité des Calédoniens ». « La seule manière d’éviter les référendums serait d’accepter l’indépendance-association que réclament les indépendantistes. On n’est pas prêt à ça, le prix à payer est trop cher », ont également déclaré les colistiers de L’Avenir en confiance.

La liste non indépendantiste vient également de recevoir le soutien la maire de Nouméa Sonia Lagarde, ancienne Calédonie ensemble, l’autre grand parti loyaliste. « Face à une situation économique très dégradée et un contexte anxiogène, il y a urgence pour nos futurs responsables politiques à renouer les fils du dialogue avec les acteurs économiques et les partenaires sociaux afin de sortir de ce marasme et redonner confiance tant aux investisseurs qu’à l’ensemble des Calédoniens », a-t-elle déclaré dans un communiqué. Cette mouvance non indépendantiste compte actuellement 14 élus au Congrès, contre 15 pour son rival, Calédonie ensemble. Les indépendantistes, tous partis confondus, ont 25 sièges.

Avec AFP.