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Lundi 13 février, le candidat à la Présidentielle Nicolas Dupont-Aignan est arrivé à La Réunion. Dès son arrivée, le leader de Debout La France a présenté son programme devant une centaine de sympathisants.
Après un passage peu médiatisé à Mayotte, où il déplore l’absence de « vraie politique de la France » pour le département, Nicolas Dupont-Aignan est arrivé ce lundi soir à La Réunion, quelques heures après le départ de son adversaire François Fillon, « ce gribouille de la politique venu proposer de refaire ce qu’il a défait sur la défisc », a-t-il lancé. Dès son arrivée, le candidat s’est rendu à La Saline-Les-Bains, sur la côte ouest de l’île, afin de présenter son programme de 300 mesures, dont 23 pour les Outre-mer, devant une centaine de sympathisants. « On peut développer l’Outre-mer. Il faut simplement, comme en acupuncture, toucher le bon nerf », a déclaré le candidat pour qui le « bon nerf » est le rayonnement maritime, « la richesse de demain », qu’apportent les Outre-mer à la France. « Je regrette que l’État n’investisse pas davantage pour protéger nos ressources maritimes », ajoute-t-il.
« On n’a pas envie de confier la France à Mélenchon ou Le Pen »
« Il faut que l’Outre-Mer soit une priorité nationale. Il faut que la France mise sur l’Outre-Mer », a affirmé le candidat. « Cela veut dire des investissements de rattrapage dans les secteurs éducatif, universitaire, pour la continuité territoriale en crédits de fonctionnement pour que l’on puisse réduire le prix du billet d’avion qui permettra de favoriser la circulation des ultramarins qui travaillent en métropole et qui veulent retourner chez eux et puis aussi le tourisme ». Sur ce sujet, Nicolas Dupont-Aignan met en avant « un développement endogène, intelligent ». Nicolas Dupont-Aignan, qui se proclame « unique alternative patriotique et humaniste », fustige le « mirage de l’autonomie » qui a pour seul objectif selon lui, « d’engraisser l’oligarchie locale ». Il ajoute : « Que l’on arrête de favoriser Maurice ou les Iles Vanille. Que l’on arrête avec ce verbiage régionaliste et que l’on s’occupe enfin de La Réunion. (…) Etre Français, ce n’est pas être dans l’entre-deux ».
Évoquant Mayotte, Nicolas Dupont-Aignan veut « rendre le pouvoir au peuple », « rétablir l’ordre » et mettre un terme à « la préférence étrangère permanente ». « Je veux que La Réunion appartienne à tous les Français et à tous les Réunionnais », a-t-il lancé. A la Saline-Les-Bains, Nicolas Dupont-Aignan a également balayé l’hypothèse d’un rapprochement avec le Front national: « On n’a pas envie de confier la France à Mélenchon ou Le Pen ». Ce mardi matin, le candidat a organisé un petit déjeuner presse avant de visiter le petit marché de Saint-Denis. Cet après-midi, il visitera le siège des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) puis rencontrera la Jeune Chambre Economique de la Réunion à 15h.