Mutation des professeurs pédophiles en Outre-mer : 16 députés ultramarins déposent une proposition de création d’une commission d’enquête

Mutation des professeurs pédophiles en Outre-mer : 16 députés ultramarins déposent une proposition de création d’une commission d’enquête

Ségolène Royal a été auditionné par le bureau de  la  Délégation  Outre-mer de l’Assemblée Nationale © Twitter Olivier Serva

Ce lundi 10 février, le bureau de la Délégation a entendu Ségolène Royal suite à ses propos sur la mutation de professeurs pédophiles en Outre-mer. A la suite de cette rencontre, des députés ultramarins ont déposé une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête sur cette polémique.

Après s’être exprimé sur le réseau social Facebook la semaine dernière, Ségolène Royal a été entendue durant une quarantaine de minutes devant le bureau de la délégation Outre-mer de l’Assemblée nationale ce lundi. A la suite de cette entrevue, Ségolène Royal a indiqué avoir « apporté des éclaircissements et pu faire le point » sur ces propos. « Lorsque j’ai eu vent de ces rumeurs de mutations pas seulement en Outre-mer mais aussi dans les communes rurales. Pas vu, pas pris vous voyez, la loi du silence régnait et j’ai mis fin à cette loi du silence» se défend l’Ancienne Ministre de l’Education Nationale sans pour autant préciser s’il existait des faits avérés.

Une audition qui ne semble pas avoir convaincu les parlementaires ultramarins.« Il était important qu’on puisse rencontrer Madame Royal car elle a eu des propos qui ont créé un émoi. Beaucoup d’interrogations demeurent à l’issue de nos échanges. Il sera nécessaire d’aller plus loin. Le Bureau a décidé de proposer à la Délégation de demander qu’il y ait une commission d’enquête qui soit créé sur le thème de pédocriminalité en Outre-mer et dans les communes rurales. C’est une demande qui a été formulée par le groupe GDR» a déclaré le Président de la Délégation Olivier Serva. Une demande formulée par le deputé Gabriel Serville et d’autres parlementaires.

La proposition de résolution, signée par 16 députés ultramarins, précise qu cette commission aura pour objectif «de faire toute la lumière sur ces déclarations pour mesurer la réalité et l’ampleur des pratiques et apporter toutes les garanties nécessaires quant à la sécurité de s quelques 700 000 enfants scolarisés en Outre-mer». Cette commission sera composée de 30 membres.