©Sophie Lautier (Archives)
Dans une question écrite au ministre de l’Intérieur, le député de Mayotte Mansour Kamardine (LR), alerte sur le regain de violence en milieu scolaire, alors qu’un jeune de 19 ans a été tué samedi devant le lycée de Sada.
« Depuis plusieurs mois un retour du phénomène de bandes violentes, de bandits de grands chemins et d’agressions suivies d’atteintes aux personnes est constaté, notamment en milieu scolaire et aux abords des structures éducatives », fait savoir le député. Pour Mansour Kamardine, le décès d’un jeune étudiant samedi devant le lycée de Sada, victime de lapidation, est « nouveau cap franchi dans l’escalade de la violence ». Originaire de Mamoudzou, le lycéen était venu s’inscrire à Sada faute de place dans sa ville.
« Ce dernier drame met la population de Mayotte en émoi. Elle s’inquiète au plus haut point et demande que des mesures de lutte générale contre les violences aux personnes soient prises sans délai, que les transports collectifs soient durablement sécurisés et que les enceintes éducatives et leurs abords fassent l’objet d’un plan de renforcement et de vigilance contre l’insécurité », poursuit-il, rappelant que « la grave crise sociale qui a paralysé Mayotte en 2018 a été déclenchée par l’absence de prise en compte au niveau approprié par le gouvernement de l’insécurité en milieu scolaire ».
Le député demande « de renforcer immédiatement et de façon permanente le plan de sécurisation des transports et des établissements scolaires ; de renforcer sensiblement les effectifs permanents des forces de l’ordre à Mayotte ; de convoquer des assises de la sécurité à Mayotte associant tous les acteurs dans les meilleurs délais ; de lui indiquer s’il envisage d’organiser immédiatement une réunion interministérielle Intérieur-Justice-Éducation nationale-Outremer pour prendre à bras le corps la lutte contre l’insécurité et la violence à Mayotte ».
Pour rappel, la ministre des Outre-mer était en visite à Mayotte lundi et mardi dernier. Elle a notamment annoncé un Plan de renforcement et d’approfondissement de la lutte contre l’immigration clandestine (PRALIC). Elle avait également été interpellée par les associations de parents d’élèves sur le manque de places dans les lycées de ce département français situé dans l’océan Indien.
