©Twitter / Annick Girardin
Un projet de création d’une réserve naturelle nationale (RNN), visant à protéger 3.000 hectares de forêts publiques, est en préparation à Mayotte, avec le soutien des ministres de la Transition écologique et des Outremer, a-t-on appris vendredi auprès des deux ministères.
L’initiative, menée avec le conseil départemental de Mayotte, concernera 3.000 hectares dans six massifs forestiers, a souligné dans un communiqué commun la ministre des Outre-mer Annick Girardin, en déplacement sur le territoire. Selon elle, l’objectif est de « renforcer le rôle de régulation de la forêt dans l’accès à l’eau, lutter contre le ravinement qui menace le lagon, et sauvegarder la biodiversité unique de Mayotte ».
Dans la forêt de Coconi. Biodiversité, régulation de l’eau, démographie et économie: la forêt est au coeur des défis de demain pour #Mayotte pic.twitter.com/tPBmQKp2jY
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 1 septembre 2017
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire souligne de son côté qu' »il ne s’agit pas seulement de freiner la destruction des écosystèmes mais de la stopper et, au-delà, d’entrer dans une démarche de réparation », a-t-il précisé, ajoutant que « la création d’une réserve naturelle nationale des forêts publiques de Mayotte répond à ce devoir qui nous incombe ».
L’Etat soutient la création d’une réserve naturelle pour protéger la #Foret à #Mayotte pic.twitter.com/mQMYeZzubw
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 1 septembre 2017
Les contours précis du projet de RNN vont être discutés dans les prochaines semaines avec l’ensemble des élus de Mayotte, a précisé Soibahaddine Ibrahim Ramadani, le président du conseil départemental, selon le communiqué. « Les forêts de Mayotte font l’objet de pressions anthropiques grandissantes alors qu’elles jouent un rôle de régulation fondamental, notamment sur les ressources en eau », explique le communiqué. « L’intérêt écologique exceptionnel de ces forêts hygrophiles, reconnu au niveau mondial, ainsi que la présence de nombreuses espèces endémiques et indigènes menacées, justifie la mise en place d’une protection forte adaptée au territoire », ajoute-t-il.
Avec AFP.