Livre Bleu Outre-mer : Emmanuel Macron fixe les axes de sa politique pour les Outre-mer

Livre Bleu Outre-mer : Emmanuel Macron fixe les axes de sa politique pour les Outre-mer

© Elysee/ Capture d’écran

Le Président de la République Emmanuel Macron a présenté ses priorités qu’il mettra en oeuvre lors de son quinquennat devant les élus ultramarins à l’Elysée ce 28 juin 2018.

Après 8 mois de consultations dans les territoires, les Assises des Outre-mer ont permis de définir une feuille de route gouvernementale en matière de politique envers les Outre-mer. « Ce travail a permis de dégager des lignes de forces. L’Idée est de ne pas penser depuis ici les projets pour chacun des territoires (à Paris, ndlr) mais de responsabiliser l’ensemble de ces territoires, les élus, les acteurs socio-économiques et pouvoir fixer les feuilles de route pour réaliser cette stratégie », a indiqué le président de la République.

Pour guider cette nouvelle stratégie, Emmanuel Macron entend s’appuyer sur trois priorités: l’ancrage regional, la différenciation et les filières économiques. « Pour tous nos territoires, la priorité sera la bataille pour la création d’emplois et l’activité économique. Nous avons besoin des entrepreneurs qui dans les territoires ultramarin, ont une carte à jouer », a-t-il expliqué. Pour cela, il a annoncé notamment « une grande réforme des aides aux entreprises en faveur de l’emploi », et la création d’un « fond d’intervention économique pour soutenir les initiatives privées » d’un montant de 400 millions d’euros.

Le président de la République a insisté sur la nécessité de développer les filières dans l’agriculture et dans l’élevage pour renforcer l’autonomie alimentaire des Outre-mer. Il semble ainsi avoir entendu les professionnels de l’agriculture Outre-mer, qui se sont déplacés en nombre à Paris la semaine dernière pour demander que le débat qui les oppose sur ce point au Ministère de l’Agriculture soit enfin tranché. Après avoir obtenu, au début de la semaine, un engagement de la Commission européenne à maintenir le budget agricole du POSEI, les agriculteurs d’Outre-mer peuvent aussi repartir satisfaits de la prise de parole présidentielle.

Emmanuel Macron s’est exprimé également de la cherté de la vie en Outre-mer, plus précisément sur la sur-rémunération et sur une réforme des congés bonifiés. « C’est la surrémunération des uns qui créent la pauvreté des autres » a-t-il ajouté tout en précisant qu’elle ne sera pas remise en cause lors du quinquennat.

Emmanuel Macron a également défendu le concept d’archipel de France. « Ce terme d’Outre-mer est toujours impur à décrire ce qui nous sommes. Il y a un archipel de France » a indiqué le président de la République. La veille, le locataire de l’Elysée avait reçu l’ensemble des élus des Outre-mer durant lequel il avait assuré l’entière participation de l’Etat auprès des collectivités locales.

Comme son prédécesseur François Hollande, Emmanuel Macron a fait la promesse de se rendre « au moins une fois dans l’ensemble des territoires des OutreMer avant la fin du quinquennat ». Il retournera par ailleurs à Saint-martin et Saint-Barthélemy en septembre pour « la relance d’une économie touristique durable », sujet cher à la présidente de la Délégation aux Outre-mer du CESE Inès Bouchaut-Choisy. Il a également annoncé se rendre en Polynésie française en 2019, pour le prochain sommet France-Océanie, dont le dernier avait eu lieu en décembre 2015, à la veille de la COP21. Emmanuel a aussi annoncé un débat sur l’avenir de France Ô, ainsi que son souhait d’organiser en 2020 un « sommet des îles du Monde ».

L’acte de naissance d’une nouvelle relation de l’Etat et des Outre-mer

« Ce livre bleu,nous oblige et nous engage collectivement. Les Outre-mer veulent être pris en compte, dépasser l’image dans laquelle on les a enfermé. Ce sont des terres de solutions qui créent des dynamiques, qui proposent. Ces territoires sont des pionniers qui peuvent rayonner la france universelle sur les trois océans. Nous avons mis les citoyens au coeur de nos réflexions », a souligné Annick Girardin.

 

Rodolphe Alexandre, Président de la Collectivité de Guyane: « Je crois que nous avons un Président qui a parfaitement compris la situation de la Guyane. Nous avons vu que le Président a eu le courage d’exposer au moins ce qu’il entendait à la filière aurifère, la mine responsable. Ce sont des points sur lesquels on va débattre. Le prochain rdv ce sont les états généraux, parce que nous sommes engagés sur une problématique qui croise le Livre Bleu et qui va au delà – sur 10 / 15 ans – afin que la Guyane puisse définir les conditions de vie, la manière dont on peut rentrer dans la mondialisation et dans la concurrence par rapport à l’Amerique du Sud ».

Maina Sage, Député de la Polynésie: « Le livre Bleu est un recueil des attentes de la population »

Jean Hughes Ratenon: « On reste toujours dans le flou »

Ericka Bareigts, Députée de La Réunion: « Je retrouve des choses que nous avions déjà proposés dans la loi égalité réelle comme lutter contre les abus d’alcool, les grossesses précoces, les 500 millions € d’investissement ce sont les 500 millions que nous avions fait durant les 5 dernières années. Ce que j’aurais aimé entendre de façon plus claire, c’est lorsque le Président parle de la différenciation et qu’il dit que cette différenciation est basé sur l’article 73 et qu’il dit qu’il faut que les Réunionnais bénéficient de cette adaptation des lois. Et il y a un sujet sur la sur rémunération qui reste inquiétante car nous savons que le Président de la République est préoccupé par être question et que l’êtes certainement elle sera débattu durant le quinquennat ».

Sonia Backès, Présidente des Républicains Calédoniens: « De bonnes nouvelles pour les entrepreneurs »

Victoire Jasmin, Sénatrice de la Guadeloupe: « Le Président de la République a parlé de l’article 73 sur la différenciation territoriale que je préconisé hier soir au Sénat, mon amendement n’est pas passé mais je crois que ça va probablement évoluer compte tenu de ce que j’ai entendu. Je n’ai pas d’avis particulier (sur le Livre Bleu), j’ai entendu, je lirais, je prendrais connaissance, mais ce qui m’a surpris c’est que Saint-Barthelemy n’a pas été évoqué donc je ne sais pas si c’est parce que c’est une COM ou parce qu’il y a une particularité … je ne sais pas … En tant que Sénatrice de la République ce sont tous les territoires qui doivent être impliqué dans la dynamique. »