« Les dispositifs d’aide fiscale outre-mer sont des outils indispensables que nous devons maintenir », a assuré mardi la ministre des Outre-mer Annick Girardin, sans toutefois promettre un moratoire de ces dispositifs jusqu’à la fin des Assises des Outre-mer.
La ministre était interrogée par le député LREM de Guadeloupe Olivier Serva, qui lui demandait « un moratoire » sur les mesures de défiscalisation à l’investissement « d’ici à la fin des assises des Outre-mer », jugeant qu’il « ne serait pas raisonnable de prendre des décisions politiques à long terme avant que les assises n’aient eu lieu et que nous n’ayons statué de façon collégiale sur les mesures utiles pour les Outre-mer ». Selon lui, « nombreux sont les élus locaux et les socio-professionnels (…) qui s’inquiètent d’un conflit entre la fin immédiate et programmée de ces dispositifs et les mesures qui devront être arrêtées à l’issue de ces assises ».
« Les dispositifs d’aide fiscale outre-mer sont des outils indispensables, des outils de solidarité nationale, que nous devons maintenir mais, en même temps, nous devons faire que ces dispositifs soient encore plus efficaces, plus ciblés, plus transparents, plus lisibles également », a répondu Anick Girardin. « Je suis prête à travailler avec vous comme avec l’ensemble des parlementaires sur ces questions dans le cadre de la discussion parlementaire du projet de loi de finances pour 2018 que nous aurons dans quelques semaines », a-t-elle ajouté.
La Ministre des Outre-mer Annick Girardin doit lancer mercredi les assises des Outre-mer, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, par « une plateforme numérique qui permettra à chacun de s’exprimer en ligne, et de donner la parole à ceux qui ne la prennent plus dans les territoires d’outre-mer », a-t-elle précisé. Une première phase de consultation aura lieu entre octobre et novembre, une seconde phase d’ateliers se prolongera jusqu’en janvier, avant un « livre bleu outre-mer » d’ici la fin du mois d’avril et une traduction dans la loi, si besoin.
Avec AFP.