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Huit candidats s’affronteront dimanche au 1er tour d’une législative partielle à fort enjeu en Guyane, avec en têtes d’affiche les représentants de La République en marche et de La France insoumise, dont les scores seront observés attentivement au niveau national.
Elu dans la seconde circonscription le 18 juin 2017, Lénaïck Adam (LREM) a vu son élection annulée par le Conseil constitutionnel en raison du faible nombre de voix (57) qui le séparait de son concurrent au second tour, Davy Rimane (LFI),
l’une des figures du mouvement social de mars-avril 2017. Le Conseil a également retenu l’absence d’assesseur dans deux bureaux de vote.
La campagne de 1er tour s’est à nouveau concentrée sur ces deux candidats qui ont reçu le soutien de pointures de leurs partis: Christophe Castaner, délégué général de LREM, est venu épauler Lénaïck Adam, jeune chef d’entreprise bushinenge
diplômé de Sciences Po, et Jean-Luc Mélenchon est arrivé lundi en Guyane pour soutenir Davy Rimane.
« La Guyane va être un peu l’épicentre de la vie politique pendant quelques jours »,a résumé Jean-Luc Mélenchon. Au 1er tour de la présidentielle 2017, le leader de LFI était arrivé en tête (24,72%) en Guyane, où un mois de conflit social avait
occulté la campagne.
Pour cette partielle, dont le probable second tour aura lieu le 11 mars, Lenaïck Adam, 26 ans, conseiller territorial de Guyane, a également reçu le soutien de l’UDI et du président de la collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre.
Syndicaliste de l’Union des travailleurs guyanais (UTG), Davy Rimane, 38 ans, a quant à lui été investi par LFI, alors qu’il s’était présenté sans étiquette en juin. Il est également soutenu par Léon Bertrand, ex-ministre du Tourisme de
Jacques Chirac et maire de Saint-Laurent du Maroni, condamné dans deux affaires judiciaires.
Une défaite de Lénaïck Adam serait lue au plan national comme un nouveau revers pour les macronistes après la victoire des candidats Les Républicains aux deux partielles de février (1ère du Territoire de Belfort et 1ère du Val d’Oise). Une victoire du candidat LFI permettrait à ce parti de se présenter comme le fer de lance de l’opposition au chef de l’Etat.
Sept autres candidats sont enregistrés pour cette élection, mais la seule femme en lice, Mylène Mazia, a annoncé son retrait pour raisons familiales. Le maire de Roura et président de l’association des maires de Guyane, David Riché, fait
figure d’outsider. Jean-Philippe Dolor, ex-directeur de campagne de Lenaïck Adam, José Makébé, chef d’entreprise, Jérôme Harbourg pour le Front national, et Georges Mignot, pour l’Union populaire républicaine (UPR), sont également candidats.
Avec AFP