©Marc Le Chelard / AFP
Le député de Nouvelle-Calédonie Philippe Gomes (UDI) a demandé au gouvernement, lors des questions orales sans réponse, d’organiser la Conférence internationale sur la Biodiversité en Nouvelle-Calédonie. Cette conférence fut notamment une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron.
« Pourriez-vous nous donner des précisions sur la tenue de cette Conférence internationale de la biodiversité. Quelles seront les modalités d’association des collectivités du Pacifique ? Que pensez-vous de la proposition, renouvelée à plusieurs reprises auprès du Président de la République et du gouvernement, d’organiser cette Conférence en Nouvelle-Calédonie ? », a demandé le député calédonien au ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy. Cette demande, Philippe Gomès l’avait déjà formulée dans une lettre adressée au président de la République le 9 avril dernier (ci-dessous).
« Le Pacifique insulaire, qui abrite des espèces et écosystèmes uniques au monde, est aussi la première victime des dérèglements climatiques qui sont devenus la principale menace à la diversité biologique de la planète », a fait valoir le député. « Sur les 43 pays identifiés, la Nouvelle-Calédonie est considérée comme le deuxième hotspot de la planète en matière de biodiversité après Madagascar, et le 3ème derrière Hawaï et la Nouvelle Zélande pour le niveau d’endémisme des espèces végétales. Je rappelle, enfin, que si la France est la quatrième puissance mondiale en matière de récifs coralliens,75% d’entre eux sont calédoniens et inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO », a-t-il encore rappelé.
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était engagé à défendre « la biodiversité au plan mondial ». « La France a une responsabilité particulière en la matière : nous avons le 1er espace maritime au monde, nous sommes l’un des rares pays industrialisés à accueillir une forêt tropicale et à avoir la responsabilité d’une biodiversité remarquable », poursuivait-il en soulignant vouloir mobiliser « les chefs d’État et les entreprises, afin de créer une dynamique et une prise de conscience de même ampleur que celle engagée sur la question climatique, grâce à une conférence mondiale ». « On localisera dans les outre-mer l’Agence française pour la biodiversité », ajoutait-il également.
« 97% de l’espace maritime français et 80% de notre biodiversité est situé en Outre-mer », a notamment rappelé le député dans sa question. « La France a, en conséquence, une responsabilité toute particulière vis-à-vis des générations futures en matière de préservation de la biodiversité ». Pour rappel, le président de la République avait aussi annoncé un « sommet des îles du Monde », lors de la présentation du Livre Bleu issu des Assises des Outre-mer en juin 2018. Ce sommet devrait aussi avoir lieu dans un des Outre-mer français.