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Jeudi 26 mars, la Cour d’appel de Papeete a confirmé la peine prononcée en première instance contre Gaston Flosse dans l’affaire dite « de la vaisselle » de la Présidence de la Polynésie française. L’ancien Président polynésien échappe à l’inéligibilité mais reste condamné à verser une amende de 2 millions de Fcfp.
Alors que le Parquet avait requis une peine d’inéligibilité à l’encontre de Gaston Flosse dans l’affaire de la vaisselle, la Cour d’appel de Papeete a confirmé la peine prononcée en première instance, jugée légère par le Parquet qui avait alors fait appel. Gaston Flosse est finalement condamné à verser une amende de 2 millions de Fcfp (environ 16 760 euros). Son épouse, Pascale Haiti, écope une amende d’un million de Fcfp (8 380 euros). Pour rappel, l’ancien Président de la Polynésie française est accusé d’avoir emporté avec lui un service de vaisselle appartenant à la Présidence et d’une valeur de 7 millions de Fcfp (environ 58 660 euros), alors qu’il devait quitter le pouvoir en 2014, suite à une condamnation de trois ans d’inéligibilité dans l’affaire des emplois fictifs.
Toutefois, l’ancien Président polynésien est toujours sous le coup d’une autre peine d’inéligibilité, de deux ans, dans l’affaire dite du service d’étude et de documentation (SED) qui a, entre 1997 et 2004, suivi et enregistré opposants et alliés politiques de Gaston Flosse. Celle-ci avait été prononcée en 2016 mais ne sera effective que cette année. En effet, la Cour d’appel avait alors refusé la confusion de peine avec celle des emplois fictifs: « cette nouvelle inéligibilité ne semble pas pouvoir être effective aujourd’hui. Selon cette interprétation, elle prendra donc effet en 2017, quand l’autre peine d’inéligibilité frappant Gaston Flosse sera purgée », expliquait la Cour d’appel. Théoriquement, l’ancien Président de la Polynésie française n’est donc pas en mesure de se présenter aux élections territoriales de 2018.
Pour rappel, celui qu’on nomme encore le « Vieux Lion » vient d’officialiser ce mardi son soutien à la candidat du Front national, Marine Le Pen.