L’Office français de protection des réfugiés et des apatrides va ouvrir des bureaux en Guyane, la deuxième antenne en Outre-mer. C’est ce qu’a annoncé Pascal Brice, le directeur général de cet organisme.
« Nous nous apprêtons à avoir des locaux à Cayenne », a affirmé Pascal Brice. Une ouverture qui pourrait intervenir au cours des mois de septembre ou d’octobre 2016. Cette annonce fait suite à la décision du préfet de Guyane Martin Jaeger, le 20 août dernier, de suspendre provisoirement des guichets d’accueil des demandeurs d’asile à la préfecture et à la Croix Rouge, invoquant un « service saturé », « un stock » de demandes à traiter, « des structures pas calibrées » et un « usage abusif » de ce type de procédure. Un contexte que plusieurs élus guyanais avaient relayé auprès du gouvernement, à l’instar du sénateur Antoine Karam et le député Gabriel Serville. « J’ai passé mon temps avec le député Gabriel Serville à interpeller le gouvernement« , s’est indigné le sénateur guyanais Antoine Karam (PS) en août dernier. « Il faut que l’Etat et le gouvernement prennent leurs responsabilités », a-t-il poursuivi. « Les conditions dont lesquelles on les accueille ici ne sont pas humaines. J’insiste sur le mot humain ». Aujourd’hui, les parlementaires Antoine Karam et Gabriel Serville se félicitent cette annonce.
Il s’agit de la deuxième implantation en Outre-mer. La première antenne de l’OFPRA, l’office français pour les réfugiés et les apatrides a officiellement ouvert ses portes à Basse-Terre, en Guadeloupe, en janvier 2006. Cette antenne guadeloupéenne, qui enregistrait à l’époque le plus fort de taux de demandes d’asile, avait pour objectif de recueillir les requêtes de la Martinique et de la Guyane. Aujourd’hui,le département guyanais connaît une situation similaire. Depuis le début de l’année plus de 6500 demandes d’asile ont été déposées en Guyane, contre 1000 en 2014.