Guyane: Des réfugiés syriens manifestent pour des conditions d’accueil décentes

Guyane: Des réfugiés syriens manifestent pour des conditions d’accueil décentes

©Reuters

Livrés à eux-mêmes depuis deux mois dans les rues de Cayenne avec des enfants, des réfugiés syriens, demandeurs d’asile en France, ont manifesté mercredi 17 août afin de bénéficier de conditions d’accueil décentes.

« Terre de transit« , la Guyane n’arriverait plus à accueillir dans des conditions « humaines » les demandeurs d’asile majoritairement Syriens et Irakiens, réfugiés politiques, livrés à eux-même dans la rue depuis deux mois et accompagnés d’enfants, relate Guyane 1ère. Manifestants ce mercredi Place des Palmistes, les demandeurs d’asile ont été reçus en urgence par la maire de la capitale guyanaise Marie-Laure Phinéra-Horth. Cette dernière leur a mis à disposition un établissement scolaire de Cayenne pour une durée de deux jours. La maire et élus guyanais attendaient néanmoins le retour du préfet Martin Jeager, institutionnellement responsable du dossier, afin de trouver une solution pérenne. « J’ai passé mon temps avec le député Gabriel Serville à interpeller le gouvernement« , s’est indigné le sénateur guyanais Antoine Karam (PS), « Il faut que l’Etat et le gouvernement prennent leurs responsabilités« , a-t-il poursuivi. « Les conditions dont lesquelles on les accueille ici ne sont pas humaines. J’insiste sur le mot humain« .

« Ce n’est pas un spectacle pour ma ville » a confié pour sa part la maire de Cayenne, « il faut que nous trouvions une solution, ce n’est pas normal« . Il y a actuellement 100 places d’hébergement en Guyane pour 4 000 migrants selon France-Guyane. La préfecture aurait reçu 1500 demandes d’asile. En août 2015, Antoine Karam soulignait déjà devant le Sénat que depuis 2015, « plus de 1 800 dossiers ont été déposés à la préfecture de Guyane, soit déjà plus du double de l’année précédente« . Vendredi dernier, les représentants locaux du Parti socialiste se sont réunis afin d’avancer plusieurs propositions pour adapter le droit d’asile aux réalités guyanaises. « Ce n’est pas être xénophobe ou raciste. C’est être responsable » , a estimé Antoine Karam.

Du côté des réfugiés qui fuient à la fois Daesh et Bachar Al-Assad, l’objectif final se trouve outre-atlantique, « nous voulons une vie paisible pour nos enfants et nos familles. Nous voulons avoir un endroit où dormir et s’il n’y a pas cela, il suffit de nous rendre nos papiers. Nous voulons partir en France hexagonale et nous y fixer« . En plus de l’hébergement provisoire, la mairie a mis des douches municipales a disposition des demandeurs d’asile, de son côté, la Croix-Rouge prendra en charge les repas.

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