La collectivité territoriale de la Guyane va bénéficier d’un prêt de 53 millions d’euros octroyés par l’Etat dans le cadre de son programme pluriannuel d’investissement.
Ce mardi 17 mai, la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin a signé un protocole d’intention axé sur la mise en place et le développement de projets structurants en Guyane. Avec le concours de l’Agence Française de Développement et la Caisse des Dépôts et des Consignations, l’Etat va engager la somme de 53 millions d’euros dans le cadre du programme pluriannuel d’investissement (PPI) de la Guyane. Pour le ministère, cette somme « permettra de répondre aux besoins importants constatés sur le territoire en termes d’emploi, de cohésion sociale et d’infrastructures scolaires ». Selon le site Le Kotidien, « le PPI s’étale de 2016 à 2020 et propose, avec un budget “volontariste de 572 M€” de mettre en œuvre 107 opérations réparties sur 12 axes d’intervention. Ce programme “fait la part belle” aux secteurs de l’enseignement et de la formation (30 projets, 45% du budget), ainsi qu’aux infrastructures et aux transports (41 projets, 28% du budget). Le prêt engagé hier doit permettre à la CTG de dégager 270 millions ». Le Préfet Martin Jaeger n’a pas manqué de rappeler qu’il s’agissait “d’un acte fort de confiance pour le lancement de la CTG”, de “quelque chose que l’Etat n’a jamais fait” : servir de garantie à une collectivité locale pour que celle-ci bénéficie d’un prêt. “Nous le devons pour les guyanais” a justifié M Jaeger, “pour contribuer au développement économique mais aussi social”.
Ce prêt sera alloué à la collectivité territoriale de Guyane. Fabrice Richy, directeur Outre-mer de l’AFD, a assuré que sa structure “soutiendrait la Guyane autant que faire se peut dans sa démarche de progrès et d’investissement”. Il assure également que « le remboursement des 53 M€ s’étalera “sur une période de 30 à 40 ans». Fin avril dernier, le Président de la CTG avait interpellé le Premier Ministre dans un courrier sur la situation financière de la collectivité. Soutenu par plusieurs élus guyanais, il réclamait entre autres une dotation budgétaire sur la fiscalité (40 millions d’euros), le transfert de propriété du domaine foncier (40 000 hectares déjà décidés et 100 000 à venir), la taxation du domaine foncier de l’État (manque à gagner estimé à 400 millions d’euros par an), le versement des 27 millions d’euros d’octroi de mer.