Guyane : Le député Raphael Gérard interpelle le Ministre de l’Intérieur sur l’impact des mesures d’exception en matière de contrôle migratoire sur la propagation du VIH/Sida

Guyane : Le député Raphael Gérard interpelle le Ministre de l’Intérieur sur l’impact des mesures d’exception en matière de contrôle migratoire sur la propagation du VIH/Sida

©X. Léoty

Alors que le Conseil national du Sida a publié en ce début d’année 2018 un rapport visant à améliorer la prévention et la prise en charge du VIH et des IST en Guyane et dans les Antilles françaises, le député Raphael Gérard, membre de la délégation Outre-mer, invite Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, à se pencher les procédures de contrôle des flux migratoires qui participent de la propagation du virus sur le sol guyanais, a-t-on appris dans un communiqué.

« Aujourd’hui, la situation épidémiologique de la Guyane en matière de VIH/Sida est plus que préoccupante : près d’1% de la population est infectée et on dénombre chaque année près de 147 nouvelles contaminations pour 100.000 habitants, contre 17 au niveau national », indique le député LREM de Charente-Maritime. « Parmi les publics les plus touchés, on retrouve une majorité des migrants qui représentent 82.1% des patients suivis et qui sont particulièrement vulnérables au risque d’infection : la moitié d’entre eux a été contaminée sur le territoire français ».

Raphael Gérard, qui avait déjà interpellé le ministre de l’Intérieur à ce sujet, « appelle à réfléchir sur les modalités de contrôle migratoire qui peuvent constituer un obstacle à l’accès au soin. Les contrôles d’identité systématiques et les barrages routiers installés à Iracoubo et à Régina empêchent notamment les demandeurs de titres de séjour pour étrangers malades suivis dans des établissements de santé installés dans des communes distinctes de Cayenne d’accéder à l’hôpital et à la préfecture du chef-lieu de la Guyane ».

Le député de la majorité s’interroge, en particulier, « sur modalités de délivrance du récépissé de demande valant autorisation de séjour à l’attention des étrangers malades qui apparaît inutilement conditionnée et retardée par la nouvelle procédure mise en place. Actuellement, ce récépissé n’est délivré par la préfecture de Guyane qu’à l’établissement du rapport médical de l’OFII. Or, l’appréciation de la complétude du dossier ne nécessite ni l’examen au fond du certificat du demandeur, ni la rédaction d’un rapport médical à l’attention du collège national de médecins de l’office qui relèvent en réalité de la phrase d’instruction de la demande ». Raphael Gérard « propose que ce récépissé de demande de titre de séjour soit délivré dès la réception du dossier médical à la délégation territoriale de l’OFII ».