Guadeloupe: Lucette Michaux-Chevry mise en examen depuis lundi

Guadeloupe: Lucette Michaux-Chevry mise en examen depuis lundi

© Gérard Cercles

Lucette Michaux-Chevry, présidente de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe (ex-CASBT) et ancienne ministre, a été mise en examen « pour plusieurs » chefs, lundi matin, à Basse-Terre. Une nouvelle mise en examen confirmée  par l’un de ses avocats, Daniel Démocrite, après avoir été dévoilée par les médias locaux. 

Les enquêteurs entendent de nouveau Lucette Michaux-Chevry dans dans le cadre d’une enquête sur des détournements de fonds présumés. Lors de sa précédente garde-à-vue fin avril dernier, Mme Michaux-Chevry avait été victime d’un malaise, entraînant la suspension de la procédure la visant.  La justice avait annoncé vouloir entendre à nouveau la présidente de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe  dès que « l’état de santé de Lucettte Michaux-Chevry le permettrait ». Elle avait été entendue alors pour des faits présumés de « détournement de fonds publics, association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée, prise illégale d’intérêts, faux et usage de faux de documents administratifs ». « Nous contestons les faits qui lui sont reprochés, nous dénonçons la procédure en elle-même, car une procédure doit être menée conformément à la loi », a déclaré Maître Démocrite.

Dans les médias locaux, Maitre Sarah Aristide, autre avocate de Mme Michaux Chevry, a précisé que sa cliente avait « été mise en examen », notamment pour « escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs, faux, usage, recel d’abus de biens sociaux, prise illégale d’intérêt ». Pour l’avocate, la mise en examen de sa cliente « n’est ni faite ni à faire » car décidée, selon elle, « sur la base d’un réquisitoire différent de la convocation qui lui était adressée et des chefs d’accusation qui lui ont été notifiés verbalement en entame du procès verbal ».  Mme Michaux-Chevry, dit-elle, a été mise en examen pour « des faits qu’elle ne comprend pas, car, affirme l’avocate, on a au moins quatre actes juridiques qui ne sont pas d’accord sur les qualifications ». « Nous ne sommes pas d’accord sur les notifications et allons saisir la chambre d’instruction d’une requête en annulation », a-t-elle annoncé.

 

Avec AFP