En Polynésie, un représentant du CESE demande un déconfinement « sans délai »

En Polynésie, un représentant du CESE demande un déconfinement « sans délai »

©CESE

Christian Vernaudon, représentant de la Polynésie au CESE, plaide pour un déconfinement « sans délai » de la Collectivité d’Outre-mer du Pacifique. 

Bien que le gouvernement local ait fixé le confinement jusqu’au 29 avril, le représentant de la Polynésie au CESE demande « sans délai, le déconfinement de toutes les îles de Polynésie, y compris Tahiti et Moorea ». Pour l’heure, seuls les archipels connaissent un allègement du confinement, Tahiti et Moorea étant les seuls îles ayant enregistré les 57 cas de Covid-19.

Pour Christian Vernaudon, la Polynésie dispose désormais des « moyens sanitaires » pour combattre l’épidémie. « On ne met pas toute la population en prison à ne plus pouvoir travailler (…) sous prétexte qu’on va avoir un cas par jour sur 280 000 habitants », a-t-il déclaré, interrogé par Radio 1 Tahiti. La Polynésie serait donc en mesure de lever l’ensemble des dispositions 1 à 10 de l’article 35 (les interdictions de circuler, de travailler, etc) de la loi du 23 mars 2020 relative à l’urgence sanitaire, assure le représentant au CESE.

Selon le texte : « les mesures prescrites en application des points 1 à 10 du présent article sont strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu. Il y est mis fin sans délai lorsqu’elles ne sont plus nécessaires ». « La liberté doit redevenir la norme », insiste-t-il encore, estimant que seules doivent subsister des exceptions à la règle, comme l’obligation de confinement strict des personnes testées positives ou l’interdiction de grands rassemblements.

Christian Vernaudon a également fustigé le refus des autorités locales de rapatrier les Polynésiens bloqués dans l’Hexagone ou à l’étranger. « Il n’y a aucun autre pays au monde qui dit je ne rapatrie pas mes nationaux, certainement pas la France qui a rapatrié 150 000 personnes. Thierry Santa en Nouvelle-Calédonie l’a fait. La première de nos libertés c’est de pouvoir revenir à notre domicile, dans notre famille, et sur notre lieu de travail ! ».