© Guillaume Gonin
Dès ce mercredi 3 août, la présentation du projet de l’égalité réelle, portées par George Pau-Langevin et Ericka Bareigts, n’a pas manqué de faire réagir certains acteurs économiques et associatifs ultramarins.
C’est le cas notamment de la Fédération des Entreprises d’Outre-mer (Fedom) et du Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CREFOM). Ces deux organismes ont réagi par voie de communiqué. « Jean-Pierre PHILIBERT, Président de la FEDOM rappelle qu’il s’était engagé à soutenir, aux côtés de l’UGPBAN et d’EURODOM, le projet de loi pour l’égalité réelle porté à l’origine par le CREFOM, parce que ce projet devait être porteur de moyens supplémentaires pour les entreprises, et donc in fine pour le développement économique des territoires ultramarins. ». Toutefois, le président de la Fedom estime dans son communiqué que « le projet de loi tel qu’il a été présenté aujourd’hui ne répond pas en l’état aux attentes des milieux économiques(…) il ne contient aucune mesure favorable aux milieux économiques, mais les rares dispositions contenues dans le titre IV intitulé « Dispositions économiques » sont potentiellement dangereuses ou à tout le moins nuisibles pour les entreprises ultramarines. La FEDOM regrette fortement de n’avoir pas été entendue ».
Autre réaction à la présentation du projet de loi sur l’égalité réelle, celle de Patrick Karam. Le président du Crefom (Conseil représentatif des Français d’Outre-mer) rappelle d’abord que « le projet de loi qui figure au menu du conseil des ministres (..) a été imposé dans le débat public et au président de la République par le CREFOM grâce à un lobbying mené depuis 2014 par son président Patrick Karam malgré les réticences du gouvernement face à son cout prévisible ».
Dans son communiqué, le président du Crefom « relève des éléments positifs dans le texte de loi mais des carences,des incertitudes et des flous qui doivent être impérativement levés sous peine de faire de cette grande ambition une simple opération de communication politique ». En effet, le communiqué ajoute que « le président du Crefom émet des réserves sur les écueils de ce texte qui pourraient le rendre totalement creux et inapplicables si des correctifs n’étaient pas apportés à l’occasion de la discussion parlementaire ».