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L’ancien boxeur Jean-Marc Mormeck, délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer, souhaite, dans une interview au Parisien, que son portefeuille soit étendu aux jeunes de banlieue, qui ont des difficultés « assez proches » de celles rencontrées par les jeunes ultramarins.

Les jeunes issus des Outre-mer « n’ont pas de réseau, ne connaissent personne », explique-t-il. Beaucoup ont aussi « du mal à obtenir un logement notamment parce que leur banque se trouvent hors de la métropole. Ils sont quasiment considérés comme étrangers alors qu’ils sont Français », souligne-t-il, et « il y a aussi ceux qui subissent le racisme ».

« Ce sont des difficultés finalement assez proches de celles rencontrées par les jeunes de banlieue, raison pour laquelle je pense qu’il faudrait élargir ce portefeuille », explique M. Mormeck. « Ils ont souvent les mêmes problèmes d’adaptation au monde du travail », explique l’ancien boxeur qui a mis en place en novembre un dispositif baptisé « Egalité emploi » pour aider les jeunes originaires des Outre-mer ou des quartiers en difficulté à bénéficier d’un « réseau » pour trouver un stage ou un contrat de qualification dans certaines grandes entreprises partenaires.

Le délégué interministériel demande « plus de moyens » pour sa mission, qui ne dispose « que de 100.000 euros » par an. « Il faut faire de cette délégation un véritable outil d’insertion », insiste-il, estimant que dans les banlieues, « il faut tout revoir, sinon ça va exploser ».

Quant aux Outre-mer, il considère « qu’on a l’impression d’être les oubliés de la République. La vie est trop chère. Certains territoires, comme la Guyane, sont vraiment négligés », déplore-t-il.

Avec AFP