Ce dimanche 11 mars, les Cubains doivent élire les nouveaux membres du Parlement. Dans la foulée de ces élections, le Parlement désignera à son tour les 31 membres du Conseil d’État, qui choisira parmi ses membres le nouveau président cubain.
Au total, de 605 candidats ont été investis pour autant de sièges de députés, mais ils doivent être élus par les huit millions d’électeurs âgés de plus de 16 ans, appelés aux urnes dès 7H00 locales. Si le vote n’est pas obligatoire, il est vivement conseillé par les autorités.
Lors de ces élections législatives, la présence des femmes sera encore accrue et atteindra cette fois 53% des députés, alors que l’île fait déjà partie des champions mondiaux en la matière avec 48% de députées dans l’actuelle législature. De même, les communautés noire et métis seront davantage représentées, avec une hausse de trois points à 40%.
Côté opposition, on conteste ces élections qu’elle juge biaisées et regrette l’absence de suffrage présidentiel direct. Cependant, tous les dissidents n’appellent pas à l’abstention. Des groupes tels que « Cuba decide » appellent par exemple leurs partisans à voter blanc ou noircir leurs bulletins de slogans contestataires. Rosa Maria Paya, dissidente issue du mouvement « Cuba décide », qui milite en faveur d’un référendum pour modifier le système de gouvernement sur l’île, assure que son collectif sera attentif aux signes « de rejet du processus électoral où, en réalité, on ne peut élire » personne.
Dimanche d'élection à #Cuba pour renouveler la moitié de l'assemblée :
L'organisation @CUBA_DECIDE appelle à voter nul en travestissant les bulletins officiels (cf. vidéo liée au RT ci-dessous) ou en se munissant de bulletins revendicatifs…
= Résultats demain. #11DeMarzo https://t.co/1loUSn6t8R— Jérémie Moualek (@JeremieMoualek) 11 mars 2018
Un nouveau tournant historique
Ce scrutin marque surtout un tournant important vers la fin de l’ère Castro. Pour la première fois depuis près de soixante ans, après l’ère des frères Fidel – décédé en 2016 – et Raul, la présidence de l’île reviendra à une personne n’ayant pas pris les armes lors de la révolution de 1959. S’il passera la main dans quelques semaines, Raul Castro continuera de veiller sur le pays, puisqu’il restera à la tête du tout puissant PCC jusqu’au prochain congrès prévu pour 2021, l’année de ses 90 ans. L’actuel premier vice-président Miguel Diaz Canel, âgé de 57 ans, est pressenti pour lui succéder.
#Cuba #Contramaestre Alguien me decía por qué votar hoy, y yo le respondía, por el derecho a la paz, a la vida. #SantiagodeCuba. ⭐️#VotoPorTi ⭐️#YoVoto #PorCuba ⭐️#VotoPorCuba ⭐️#EleccionesEnCuba pic.twitter.com/ID9LHFC2uF
— EL DEL CARACOLDEAGUA (@Polemistaenred) 11 mars 2018